Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1813, volume 33)

POLICE RELATIVE

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règles de l'art, varier relativement aux circonstances et à la nature des accidens.

Einpoisonnemens par l'arsenic.

De tous les poisons à l'action desquels sont exposés les mineurs, l'arsenic est un des plus violens.

Si l'on a avalé une certaine quantité d'arsenic, soit par accident, soit par l'aspiration des vapeurs en forme de poussière de ce métal extrêmement volatil, on éprouve, suivant la dose d.e cette substance métallique, un froid qui se répand par tout le corps, et auquel succèdent une chaleur insupportable au gosier, à l'oesophage , des douleurs vives à l'estomac et aux intestins, une soif inextinguible, l'abattement des forces et les vomissemens. Il survient des anxiétés, des angoisses ; le ventre s'affaisse et se durcit, le pouls est petit et concentré ; la fièvre s'allume souvent avec des convulsions et

de violentes tranchées accompagnées de déjections fétides , de défaillances , et enfin de

sueurs froides, signes avant - coureurs de la mort. Si le malade survit à ces accidens , il lui reste une grande irritation du système musculaire, des palpitations , un tremblement de tous les membres, ce qui a lieu également lorsque l'arsenic a été pris en très-petite dose , ou lorsqu'il n'a pas produit de symptômes aigus ; et cet état est souvent suivi , soit d'inflammations chroniques de la membrane muqueuse de l'estomac ou des intestins , soit de plithisie pulmonaire ,

de marasme et de fièvre hectique, qui font

A L'EXPLOITATION DES MINES.

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traîner une vie languissante et finissent par faire périr. On aidera le vomissement en faisant boire

abondamment de l'eau tiède s'il n'y a point de vomissement et qu'il y ait déjà quelque tems que l'arsenic ait été avalé, on fera prendre un verre de lait tous les quarts d'heure, et au défaut de lait, on donnera une décoction de racine de 'guimauve, oit de graine de lin, ou une dissolution de gomme arabique à la close d'une demi-once dans une pinte d'eau.

Si la fièvre qui survient est vive, que le ma,

lade soit sanguin, jeune et fort, enfin s'il y a des signes d'inflammation, on aura recours à la saignée du bras qui préviendra cette inflammation. La saignée sera toujours proportionnée à l'intensité des accidens et aux forces du malade. On donnera des lavemens avec la décoction

de mauve, de pariétaire, de bouillon blanc, de graine de lin, de têtes de pavot ; on mettra le malade dans un bain tiède à plusieurs reprises , et on l'y tiendra des heures entières. Dans l'intervalle des bains, on lui fera des fomentations sur le ventre, avec des flanelles trempées dans la décoction des plantes émollientes que nous venons d'indiquer.

Quant aux accidens chroniques auxquels l'arsenic donne lieu, on les combattra en f'ai-

sant prendre du lait pour toute nourriture

plus ou moins de tems , suivant la gravité du (langer. Ce n'est que par un régime lacté et sévère

,

ce n'est que par un long usage de

'bouillons de grenouilles, ou de limaçons , ou de mou-de-veau , enfin par un emploi biea