Journal des Mines (1813, volume 33)
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SUR LES ARDOISI±RES
DE FIIMAY.
Les bancs d'ardoises montrent leurs tranches
En -cas d'avance, de verd, de couteaux ou de brouillage, les prismes d'ardoise ne s'en-
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dans les escarpemens qui bordent la Meuse ; il est facile d'y pénétrer par des ouverures que l'on pratique dans les bancs eux-mêmes , ou bien en traversant d'abord quelques bancs de grès supérieurs. il y a airisi dans la grande ardoisière deux ouvertures aboutissant au jour, et que l'on continue sur la pente des bancs jusqu'au fond des travaux. L'exploitation est main-
tenant à ioo mèt. de profondeur perpendiculaire, et elle s'étend sur zoo mèt. environ de longueur. On l'exécute en laissant des piliers
longitudinaux de 6m.,7 d'épaisseur, qui se prolongent sur toute la ligne de direction , et des piliers carrés intermédiaires de 6m.,7. Les piliers
longitudinaux sont éloignés entre eux, ou suivant la pente, de 3o mèt. , et les piliers carrés sont distans entre eux, ou suivant la direction, de jo mèt. ; et su i van t la pente écartés de io mèt. du pilier longitudinal inférieur , et de 13"/.,3 de celui d'en-dessus ; ils ont, les uns et les autres,
toute la hauteur des bancs d'ardoise du toit. au mur. L'exploitation s'exécute, d'un pilier longitudinal au suivant, en remontant du mur au toit. A cet effet, on commence par enlever à la poudre le lit très-quartzeux qui touche lé mur,
puis l'on détache, avec des coins, des prismes ou longueresses de 6m.,7;
- et 13m.,3 de côté ;
après les avoir entaillés de champ sur les quatre
côtés avec le pic. On continue ainsi en faisant sauter les lits de grès intermédiaires avec la poudre, et détachant l'ardoisé par prismes, avec les coins, jusqu'à ce que l'on soit parvenu au toit.
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lèvent que jusqu'à ces accidens qui présentent ou un joint naturel qui remplace une des entailles, ou de la pierre qui se fend mal. Les entailles, pour détacher les longueresses,
sont évidemment de deux espèces, les unes suivant la direction, et les autres suivant la ligne de pente ; les premières s'appellent traversines, et les secondes lonzuerines. En les
pratiquant le long des piliers longitudinaux et carrés , ces piliers se présentent avec des faces planes perpendiculaires au toit et au mur, comme -s'ils avaient été taillés au pic, sauf les lits de grès , qui, ayant sautés par la poudre offrent des parties anguleuses.
Les prismes d'ardoise sont ensuite divisés
comme à Ritnogne pour en faire des ardoises, avec cette différence néanmoins que, dans la première sous-division il faut piquer d'abord les longueresses suivant le- long-grain- avant de donner le coup de marteau qui doit faire partir la pierre suivant ce fil ; que, dans la seconde sous-division, les deux entailles diversement inclinées se font à l'aide d'un ciseau sur lequel on frappe avec un marteau à main ; et que, dans la dernière sous-division, où l'on taille sur le banc, il faut piquer au lieu de couper sur le côté perpendiculaire au long-grain. Ces petits changemens sont dus à ce que la pierre 'est plus difficile à séparer suivant ses joints. Les ardoises de Fumay sont probablement aussi pour cette raison plus épaisses qu'à Rimogne. C.ette épaisseur est de ou",002.5 constamment. Les piliers longitudinaux qu'on laisse dans