Journal des Mines (1813, volume 33)
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SUE. L'AFFINAGE
et ces derniers ne connaissant nullement élémens des fontes, les traitent toutes de la même manière. Il résulte de là, 'que la'q,ualité
du fer varie à chaque instant et que la consommation du combustible est dépendant de la nature des fontes, On affine dans les forges dés Fillettes , près Mastigny , dans le département du Simplon , trois espèces de fontes. Celle qui provient de la mine de Chamoisai est ordinairement blanche , d'un aspect éclatant, formée 'de lames rayonnées, cassante et très-liquide. La fonte de la mine de Chemin est presque toujours grise, poreuse, à gros grains, et nullement susceptible de faire la sablerie. Enfin , le mélange des deux mines donne une fonte truitée. Chaque fonte affinée séparément a donné des fers de diverses .qua lités. Le fer était un peu cassant à froid. dans la première , -et très-nerveux dans les deux autres.' Enfin, le mélange des trois fontes donne un fer d'une excellente qualité et susceptible d'être employé trèsavantageusement dans la clouterie. Première
op fa t ii
La fwite.
Je passe &ai détails de la manutention de
l'affinage bergamasque. Le creuset, d'une fornie prismatique rectangulaire, est formé de plaques de fonte. La longueur de la vanne et du contrevent est de vingt-quatre pouces , celle du chiot et de la rustine de dix-huit pouces , et la hauteur de ces plaques ou profondeur du creuset,
de vingt pouces. On brasque grossièrement le creuset avec du menu charbon ; on le remplit ensuite avec de gros charbons ; on place les plaques de gueuse
sur la surface supérieure, de manière à ce
qu'elles soient dirigées'dans le sens de la tuyère,
DE LA FONTE.
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une seule exceptée; on recouvre le tout avec du charbon ; on donne le vent, d'abord peu, et on. l'augmente progressivement, jusqu'à ce que la.
fonte soit rouge. A cet instant on donne le
maximum, et on entretient le feu jusqu'à ce que
la fusion soit complète. Cette opération est conduite par le gamin ou second affineur ; il a
soin de travailler de teins à autre à la tuyère pour que les scories ne s'y figent point. Dès, que la fonte forme mi bain liquide , et que l'ouvrier
- s'est assuré qu'il n'en existe plus dans les angles
-en globules, il arrête le vent, et pousse avec un
raide en bois les gros charbons sur la plate-
forme du côté de la rustine. Le bain découvert,
- il jette de l'eau pour enlever les scories qui
surnagent ; il ramasse les battitures qui proviennent de l'étirage d'une opération précédente ; il en jette la moitié sur la surface du bain ; il brasse le tout avec une branche de
-bois vert pour hâter l'opération : l'oxygène des
battitures et le carbone de la fonte en bains,
tendent à se combiner, et concurremment avec un abaissement de température, la matière se prend en grumeaux; on la projette ensuite sur la face du contrevent avec une spadelle en- fer ;
on jette l'autre moitié des battitures , et les nouveaux grumeaux qui se forment subissent
la même manoeuvre que les premiers. Quand. arrive que la matière se prend en grosses masses, on la brise avec un marteau sur la face du contrevent, de manière à n'avoir que des grumeaux
de la grosseur d'une noix au plus. On jette de l'eau à mesure sur la matière toute rouge pour
que les ouvriers ne soient pas incommodés ; mais il est évident qu'elle concourt aussi , par