Journal des Mines (1813, volume 33)
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SUR L'AFFINAGE
Dr LA YONTE
sa décomposition, à oxyder la fonte, et à la décarboniser par la formation des gaz acide
carbonique et hydrogène carboné qui peuvent en résulter. Remarquons, en passant, un vice dan s la conduite des ouvriers. Les baAtitures, à l'instant où le bain est découvert , produisent très-peu
d'effet, puisqn'il, faut une haute température pour opérer la combinaison des élémens de l'acide carbonique , lorsqu'ils existent séparément dans le fer. Il vaudrait donc mieux les
jeter avant et brasser devant la tuyère ;
la
quantité de carbone brûlé serait incomparablement plus grande que par la méthode ordinaire. Cette opération dure ordinairement trois heures et demie.
On brûle dans les forges des Volettes des charbons de bois résineux, tels que pin, mélèze, etquelquefois sapin. La tuyère avance de quatre pouces et demi dans le creuset, avec une inclinaison de iodegrés environ. Au reste, cette inclinaison est
soumise à la volonté des ouvriers., qui ne peuvent souffrir aucun changement dans leurs procédés. Seconde opéra eion.
Le coud-
La seconde opération-, dite le coutisage , .pour objet la fonte des grumeaux ou piuti`it
- leur agglutination. On prépare le creuset en le
.rempfissan.t presqu'entièrement de poussier mouillé, et le tassant avec une masse en bois; on met quelques charbons dans le fond du creuset, on les recouvre avec des grumeaux de fonte mêlés avec du menu charbon ; on donne très-
peu de vent ; on Concentre constamment la chaleur, en remplissant les vides qui se for-
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ment avec les grumeaux placés sur le contrevent, et mêlés air-c-du menu charbon. Bientôt tout se prend en masse , et les cotais que l'on sort du foyer approchent de l'état du fer. On les range sur la plate-forme à mesure de leur formation ; on continue ainsi jusqu'à ce que tous les grumeaux soient réduits en coutis ; le nombre varie ordinairement de six à huit. Cette
opération dure environ quatre heures, et la
consommation du combustible est très-petite.
On. peut même, à la rigueur, la regarder
comme nulle , puisqu'on n'emploie que des charbons qui ne peuvent même servir au gril-
lage. Cette opération a pour but, ainsi que la. première, de brûler le carbone contenu dans la fonte. Le vent qui provient des machines soufflantes n'est pas complètement employé dans la combustion ; une partie sert à l'oxydation de la fonte , et par suite à la décarbonisafion. Aussi, en examinant à chaque instant ses divers états, on la voit passer par toutes les nuances de la fonte au fer. Cette seconde opération est conduite par le maître-affineur. La manutention de l'affinage proprement Troisième dit s'exécute par les deux ouvriers. On pré- opération. pare le creuset avec de la brasque ; on y met du charbon , et on. donne le vent ; on place au
milieu du creuset une loupe provenant d'une
Opération précédente; en même teins on avance
sur le contrevent un contis pour le disposer à la fusion ; dès que la loupe est d'un rouge blanc, on la porte sous le marteau pour la diviser en deux parties. Chacune d'elles est portée
de nouveau dans le foyer, et chauffée à la même température que précédemment. On di-
Affinage
proprement dit.