Journal des Mines (1813, volume 34)
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SUR L'EXISTENCE DE L'ALCOOL
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M. Brande prouve jusqu'à l'évidence , que l'on ne peut point retirer l'alcool du vin par le piecédé de M. Fabroni; mais il ne détruit son opinion qu'en faisant voir qu'on obtient constamment la même quantité d'alcool du vin en le distillant aux températures variées
93°,3; 870,7 et 820,2. Il est cependant évident que la température 82°,2 est encore assez éle-
vée pour que l'alcool puisse se former pendant la distillation , d'où il suit que l'opinion de M. Fabroni n'est pas assez complétement détruite , ni celle de M. Brande assez bien établie.
Je prouve que l'on peut se servir du souscarbonate de potasse pour démontrer la présence de l'alcool dans le vin, mais qu'il faut commencer par isoler les matières étrangères qui sont mêlées ou combinées avec lui , et qui s'opposent à sa séparation. Le procédé que je regarde comme le plus avantageux pour rem-
plir cet objet, consiste à agiter le vin avec de la litharg,e bien porphpisée ; il devient
bientôt limpide comme de l'eau , en cédant à la litharge sa matière colorante et extractive, et alors le sous-carbonate de potasse y démontre aisément la présence de l'alcool.
Je donne une autre preuve de l'existence
de l'alcool dans le vin , aussi concluante que la précédente , en distillant du vin dans le vide, à la température de 15°, qui est, comme
on sait, très-inférieure à celle qni se déve-
loppe pendant la fermentation ; car j'obtiens un produit décidément alcoolique.
I.
DANS LE VIN.
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Ces deux expériences mettent hors de cloute que l'alcool se forme pendant la fermentation, comme on l'avait cru généralement avant les expériences de M. Fabroni.
Je termine ce Mémoire, qui paraîtra dans
le troisième volume des Mémoires d' Arcueil ,
en faisant voir que l'on peut obtenir l'alcool
absolu de Richter, en employant la chaux
vive, ou mieux la baryte au lieu de muriate de chaux. (Ext. des Aun. de Chim.)