Journal des Mines (1813, volume 34)
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-DE LA VALLE DE L'ICAREMENT.
DESCRIPTION
plaine; après quoi l'on entre dans un défilé de quarante mètres de large, bordé de petites col-
lines coupées à pic, et dont le massif est composé de pierres coquillières. La route commence à se diriger vers le Sud-Est, à l'entrée de cette gorge. Celle-ci se prolonge pendant une heure de mar-
che, et conduit sur un second:plateau qui re-
çoit les eaux des hauteurs environnantes : "elles se versent dans une vallée dirigée vers le Sud, à peu près perpendiculairement a la route. Cette espèce de palier, dont la pente vers le Nil est très- douce, peut avoir sept à huit kilomètres de large. Il est couvert de cailloux roulés , de gravier , et, en quelques endroits, de sel effleuri. Le chemin que l'on suit est bordé de petites collines formées de débris provenant des montagnes voisines, et qui ont été chariés par les eaux. Ces colliees sont disposées .par gradins les unes sur les autres , et présentent beaucoup de coquilles dans leurs coupes abruptes. C'est après avoir Marché l'espace de seize au milieu de cette petite plaine, que kilomètres,
l'on arrive aux puits de Gandely. Ils Sont si-
tués au nord-est de la route; fond d'une gorge oiri paraissent se rendre toutes lés eaux pluviales
qui tombent sur le terrain des environs. Ces
puits sont crensés dan.s un sol d'alluvions conj.posé de marne et de terre calca.ire. Ils sont au nombre de sept ou huit, n'ont au plus que deux mètres de profondeur, et sont environnés de plantes et. d'arbustes dont la végétation nous parut très-active. En quittant les puits ,de Gandely, , on. monte sur un plateau assez étendu, couvert au Sud par
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une mOntagne qui forme un arc concave, à
deux ou trois lieues d.e distance. C'est la partie la plus élevée de la vallée. On y voit, disséminés sur le sol., des fragmens de cristaux de gypse, et de grandes coquilles bivalves non pétrifiées parmi lesquelles on en remarque de fort bien conservées, et dont les deux valves sont encore adhérentes (1). Il paraît, d'après les renseignemens que nous obtînmes' de l'Arabe qui nous servait de guide, que les caravanes, allant de l'Égypte supérieure en Syrie par le désert, viennent s'abreuver aux puits de , et remontent ensuite-sur le plateau où l'on nous fit remarquer le chemin qu'elles pratiquent.
- On commence à descendre de cette plaine
vers la mer Rouge, en suivant une vallée assez large , dans laquelle on observe de fort loin, Gandegy,
sur la direction même de la route, un monticule conique de grès rouge, isolé , appelé
par les Arabes Grayboun ; il peut avoir quatre cents mètres de circuit à sa base, et quinze à dix-huit mètres de hauteur. Après avoir dépassé ce mamelon, distant de l'origine de la vallée à B a d ty n de cinq myriamètres environ, on suit pendant quelque tems le lit d'un ancien torrent qui s'incline (l'abord vers l'Orient, et se dirige ensuite vers le SudEst, au pied d'une croupe calcaire, présentant le rocher à nu ; sans aucun fragment de coquilles ni de gypse cristallisé. On passe de cette croupe sur un palier pres-
(I) Ces coquilles sont représentées ,pl. If, II. N. Muse'-. ralogie, dans Li première livraison de l'Ouvrage de ['Egypte.
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