Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1813, volume 34)

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DESCRIPTION

écoulées peu à peu , et auront été remplacées par des eaux douces , après un certain laps de t.ems : car , lorsque les pluies sont rares, le sel contenu dans les terrains qu'elles baignent ne peut être entièrement dissous qu'après une

longue,suite de siècles. Voilà pourquoi il existe encore dans les royautnes..de Tunis et d'Alger

plusieurs rivières salées (i) ; singularité que Pline avait déjà citée, en- parlant de quelques

I

affluens de la ruer Caspienne (2) qui , depuis ont été reconnus par le professeur Pallas (3). La mer Noire offre l'exemple frappant d'un lac immense , .dent les eaux primitivement lées s'adoucissent. de plus. en plus, suivant servation: .que:: les anciens en, avaient déjà. faite (4). En effet la quantité ..d'eau .reçoit du Danube , du Borysthène et des fleuves de l'Asie mineure , étant plus considérable que le volume qui lui est enlevé par; lévaperation

journalière, il- s'est établi de cette mer -dans

il i

.'

celle de la,.1Vlarmara et 'la. Méditerranée , un. courant continu dont les eaux ont précisément la même saluteeque celles de la mer Noire ,..tandis qu'elles. sont remplacées par les. eaux douces des fleuves -qui s'y jettent : :de 'sorte l'on connaissait la dépense due à l'évaporation, sur toute la surface de cette mer, le volume de ses affluens , et la capacité de son bassin , on. (i) Voyages du docteur Shaw en Afrique, tom. I, p. 296 et suiv. Pline, Hist. natur.,,Ii1). kxxx , cap. 7.

Voyages de Pallas, tom. V. Strabon tom. I, pag. 117 et suiv.

D,P LA

DE L'ÉGAREMENT.

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pourrait à Polie du calcul, assigner la, loi de décroissement de son degré àe salure; et déduire de son état. aetuel , soit l'époque à laquelle sa communication: avec la Méditerranée a commencé d'exister soit l'époque à laquelle elle sera parvenue :à ne manifester -qu'un état de salure déterminé.

Quoique les eaux d'une mer intérieure tendent à s'adoucir de. plus en plus par les afflue/1s qu'elle reçoit, on conçoit cependant, pour peu

que l'on réfléchisse sur la question dont nous venons de présenter l'énoncé, que les eaux de cette mer ne deviendront jamais parfaitement douces ; cela ne peut avoir lion, sensiblement que dans le cas où elle est en. quelque sorte

lavée par un courant d'un volume considérable, proportionnellement à la capacité de son bas-, sin : ainsi le lac de Tibériade , que traverse le Jourdain, est aujourd'hui formé d'eaux douces, tandis que ta mer Morte, qui reçoit ce fleuve ; et qui n'a elle-même aucun écoulement dans un plus grand réeeptaele , est beaucoup plus salée

que la Méditerranée (1); et elle continuera de le devenir davantage , si, cenformément à l'observation du docteur Shaw (2), le volume d'eau qui l'alimente est au-dessous du volume que l'évaporation lui fait perdre. En admettant la justesse de cette observation, il est clair que la superficie de la mer Morte doit diminuer (I ) Voyage d'Alep it Jérusalem par le docteur Henry Matuidreil, gag. (2) Voyiigès du doucin- Shaw en Afrique , tom.. ii, 7

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