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Journal des Mines (1813, volume 34)

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DESCEIPTION

la mer Noire ; car les fleuves qu'elle reçoit y versent plus d'eau que l'évaporation ne lui en fait perdre , puisqu'un courant constant les verse de la mer Noire dans celle de Marmara, 11 arriverait par le détroit .des Dardanelles.fermé, que le donc, en supposant ce 'détroit s'agrandissant contibassin de la mer Noire , du lac d'Aral nuellement, se réunirait à ceux et de la mer Caspienne , jusqu'à ce qu'enfin le niveau de ce grand lac se fût assez élevé pour surmonter ou rompre 'l'isthme qui séparerait , l'Asie de l'Europe dans l'emplacement du Bosphore de .Thrace ; catastrophe qui paraît avoir eu lieu, en effet, et à laquelle 'on attribue le

déluge de Deucalion (1) , parte que cette espèce de débâcle dut prôduire en Thessalie Une inondation dont le sonvenir a été conservé. Ainsi les eaux du Pont-Euxin et de lamer Caspienne se jetèrent dans la Méditerranée, laquelle, à

cette époque, pouvait être , ou séparée de

l'océan Atlantique, ou. réunie à cette mer par le détroit des Colonnes. Dans le premier cas, le niveau de la Méditermuée, inférieur de .beaucoup à son niveau actuel, se serait élevé jusqu'à ce qu'il eût pu

surmonter les terres basses de l'isthme de Suez.; et alors il est évident que les eaux de cette mer et Celles du Pont-Euxin, réunies, se seraient écoulées dans l'océan Indien par le golfe Ara.: bique ; et, comme l'isthme de Suez ne s'élève que de dix ou douze mètres (2) au-dessus du (i) Géographie physique de la mer Noire, chap. e3, 29 et 30. (2) Mémoire sur le Canal des deux mers, par M. le Père.

iiiveatt

DE LA VALLIE DE L'IGAREMENT.

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niveau de la Méditerranée, il s'ensuit que les eaux de cette mer n'auraient pu s'élever aussi que d'environ douze mètres. Dans le second cas, c'est-à-dire, en supposant l'existence du détroit de Gibraltar antérieure kcelle du Bosphore de Thrace, le niveau de la Méditerranée aurait encore, à la vérité, acquis une élévation nouvelle ; mais cette élévation aurait toujours eu pour limite celle de l'isthme de Suez dans sa partie la plus hante. Soit qu'il existât entre l'Océan et la mer in' térieure la même communication que celle qui existe aujourd'hui, soit que cène communication ne fût point encore ouverte, lorsque le Bosphore de Thrace se forma par la rupture des roches Cyanées, les considérations qui précèdent semblent démontrer que l'exhaussement de la Méditerranée, au. moment où elle reçut les eaux du Pont-Euxin, eut nécessairement , pour dernière limite , le niveau du point culminant de l'isthme de Suez', et que , si jamais elles atteignirent ce niveau, elles durent s'écou-

ler par le golfe Arabique dans la mer des Indes. Mais cet écoulement de la Méditerranée dans le golfe Arabique , a-t-il jamais eu lieu? C'est ce

qui ne parahnullement probable ; car, s'il eût existé, il se serait encore établi entre- l'Afrique et l'Asie un courant rapide, lequel aurait en-

trainé toutes les Matières dont l'isthme de Suez ,est composé , et nous verrions aujourd'hui un -détroit dans l'emplacement de cet isthme. Nous

voici donc conduits à conclure que, lors de Folume 34, n°. 204. Ee