Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1814, volume 35)

DU SIMPLON. srp, LA c,OLOGIE ET LA MINIRALOGIE

(2) Titane. (i) Molybdène.. Maintenant que nous connaissons les productions minérales de l'ancien Vallais , je vais donner Une légère esquisse des établissemens minéralogiques qui ont existé autrefois dans cette petite république. Je parlerai ensuite des établissemens en activité, de leurs espérances, et de ceux que Pori/ pourrait fonder sous des .

auspices =Favorables.

Les diverses excursions que j'ai faites dans ce département, et les renseignemens que j'ai pu recueillir, prouvent -évidemment que des

mines de fer, de plomb, de cuivre , de cobalt, de houille sèche, et d'autres mines que

l'on regardait coi-urne mines d'argent, ont été exploitées par diverses compagnies. Tout con-

court à démontrer que ces entreprises n'ont été couronnées d'aucun succès. Doit-on attribuer la dissolution des compagnies réunies à (i) La nature a répandu avec profusion cette substance dans le département du Simplon ; mais ce gisement n'est point encore connu des naturalistes. Elle lOrme un filon particulier et très-puissant au-dessus de Monte , près de Brigg. Si on trouvait moyen de l'utiliser dans les arts je regarderais cette découverte comme très-précieuse, malgré que ce minéral se trouve à une grande élévation. On ne peut faire le voyage qu'en trois jours, en passant deux nuits à la belle étoile aux pieds des glaciers.

(2) J'ai trouvé le titane géniculé en forme de bastions dans plusieurs points du département , notamment sur le mont Simplon où il existe en grande abondance. Il serait bien à désirer que toutes ces substances se trouvassent à des distances moindres des lieux accessibles; car, si on pou-

vait multiplier les voyages, on parviendrait à faire de bien belles découvertes.

l'ingratitude de la nature dans les ,richesses

minéralogiques, ou bien à une mauvaise administration dans la gestion des ateliers ? Malgré que tout repose encore dans eombre du mystère

,

je suis convaincu que la seconde

raison a contribué pour beaucoup à la déca-

dence des établissemens. Les scories nombreuses que l'on rencontre sur les montagnes de Trient, de Chamoison et de Chemin, ne laissent aucun doute que ces mines n'aient été exploitées par:, les anciens. Mais quels étaient leurs procédés , puisque les lieux où étaient situées les usines se trouvent à de grandes distances des moteurs naturels. faut croire que les hauts fourneaux leur étaient

et que par une seule opération ils inconnus' retiraient le métal de sa mine. La mine de fer oxydulé de Buin , dans la vallée de Conches , et celle de Ganter, dans la montagne du Simplon, quoique exploitée depuis peu de tans, ne peuvent fournir des idées Sur lés procédés minéralurgiques qui

étaient en usage. La mémoire ne retrace point ces opérations, et..i.1 paraît que les sociétés n'ont jamais laissé des écrits qui devaient exciter notre curiosité. Les mines de plomb de Loutchen et de SemhranCher présentent moins d'obscurité dans leur traitement que les précédentes. Les ruines des établissemens qui avaient été fondés dans, ces deux vallées, m'ont permis de reconnaître les modes d'exploitation et de travaux métallurgiques qui étaient en usage. Ces derniers

présentent une infinité de vices qui ont dû contribuer, seuls, à la ruine des compagnies.