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DES MINES DE FER

zeux , mêlé d'un peu d'argile et faiblement aggloméré : c'est la roche dominante dans la chaîne des Vosges, et dans les branches de

- montagnes qui en dépendent. Cette -roche contient des veines et des filons de fer oxydé brun. Cette association constante est un des caractères géologiques que l'on pourrait lui assigner ; car dans cette vaste étendue de pays que recou vre le grès ronge, et qui pousse,

ses ramifications jusqu'aux environs de Sarrebriick oit il borde le bassin des houilles, et plus, loin encore, au bord de la Moselle , vers Trêves et Wittlich , on observe toujours le fer oxydé brun, plus ou moins mêlé de sable quarzeux, en veines qui serpentent dans le grès, s'entre-. croisent en réseaux, ou par fois se renflent et se partagent en laissant dans leur intérieur des géodes, des poches ou boursoufflures vides. Ces veines sont beaucoup plus dures que le grès qui les renferme , et survivent à sa destruction. Aussi, quand elles existent les voiton se dessiner en relief sur les faces exposées à l'air. Leur cours tortueux, leurs contours bizarres, l'irrégularité de leurs embranchemens, portent à penser que leur formation, engénéral contemporaine celle du grès est-due à un mélange imparfait de deux dépôts très-différens en densité ou consistance ; tenant faiblement rapproché les particules quarzeuses ; l'au-

tre beaucoup plus pâteux et plus rare, composé du fer oxydé brun.. Celui-ci aura formé

dans le premier, par l'agitation , des stries plus. .ou moins continues , d'où sont provenues les, veines ondulées et les ramifications que l'on

remarque dans le grès. Les arts offrent un

DES EN 7illONS DE BERCIZABERN.

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exemple de mon .idée dans l'opération par laquelle on donne au savon blanc ses marbrures de couleurs diverses. Cette explication , dans laquelle on a eu particulièrement en vue les veines qui sillonnent les couches , pourrait peut-être s'appliquer aux

veines de même nature , qui composent, comme on le verra , les larges filons des mines de Bergzabern. C'est par une raison analogue que la couleur rougeâtre du grès est très - inégalement distribuée dans sa: masse ; qu'elle est par fois pana-' chée de gris , ou que réciproquement son fond. gris est flambé de larges taches rougeâtres: c'est-

aussi pourquoi l'on y trouve des lits ou veines' d'argile, et souvent, au centre même des bancs, des noyaux aplatis d'argile fine., peu cohérente, et teinte d'un beau rouge de sanguine. Cette immense formation de grès est recouverte en beaucoup d'endroits d'un.pouddingue grossier et friable, à gros galets de quarz liés 'par une pâte de sable rougeâtre. Sur les rochers isolés, exposés au vent et à la pluie, les influences météoriques , agissant inégalement contre cet amas- hétérogène, y dessinent des relief contournés, déliés et semblables aux ornemens capricieux, mais délicats, de l'architecture gothique. On en voit un exemple trèspittoresque près d'Erie', bach , au vieux château de Barbelstein. Cette pierre étant très-facile à travailler , on l'a arrondie en tours, alignée en façade , en y creusant les étages inférieurs de plusieurs châteaux anciens des Basses-Vosges,

notamment de ceux de Barbelstein et de Winsrein : singulier assemblage de rocs et de murailles

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