Journal des Mines (1814, volume 35)
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384 Petit four à chaux et à briques
MOYENS D'EMPLOYER LA FLAMME
Pour terminer ce qui concerne la cuisson de la chaux et de la brique, j'indiquerai un petit
S'Ir une fur' four qui a été construit dans les usines de Prege Mery ( départ. de la Nièvre) , par MM. Riondel
et Poirier ; il est placé sous la cheminée d'un feu de mazerie dans l'angle opposé au foyer (Voy.flg. 10,ii et 12); la flamme y est conduite par un tuyau en briques. Il peut contenir cinq ou six poinçons de chaux et un millier de briques ; l'opération y réussit parfaitement. Ce four peut être commode lorsqu'on n'a que de petites quantités de chaux et de briques à cuire,
pour l'entretien de l'usine par exemple, ou lorsque quelques circonstances obligent de lais-
Observation.
ser le derrière du foyer entièrement libre. On voit qu'il est possible de conduire les gaz incandescens à une certaine distance du foyer, sans qu'ils perdent beaucoup de leur effet. Si, quant à l'effet, il paraît indifférent d'employer la flamme d'un haut fourneau ou d'une forge, il n'en est pas ainsi quant à la commodité du travail et à l'économie de la main-d'oeuvre. La
préférence qu'on doit donner à l'un ou à l'autre , dépend principalement des localités. Un hau t fourneau, roulant ordinairement pendant un long temps d'une manière uniforme et sans interruption, a l'avantage de procurer un courant de flamme continu et toujours à la disposition des ouvriers; ce qui permet d'établir
dans le travail tel ordre qu'il convient sans crainte de le voir jamais dérangé ; au contraire,
le roulis d'une forge étant irrégulier, arrêté à des époques variables, et fréquemment interrompu par des circonstances imprévues , les ouvriers qui travaillent au four chauffé par la
DES HAUTS FOURNEAUX, etc.
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flamme du foyer, sont obligés de se con certer avec les forgerons, et se voient souvent forcés de suspendre leurs opérations pour attendre la mise en feu. D'un autre côté, les forges , bâties Presque au niveau du sol, sont presque toujours dans une situation qui facilite beaucoup les manoeuvres; tandis que la grande élévation des hauts fourneaux oblige d'établir des maChines pour monter les matières dont on doit charger les fours ; cet inconvénient, qui occasionne une augmentation de dépense, n'a pas lieu lorsque les hauts-fourneaux sont adossés
à un coteau .et que leur plate - forme est
au niveau du sol : aussi dans ce cas doit-on les préférer aux forges pour la cuisson de la chaux
et des briques, pour la cémentation, etc. La flamme des forges peut servir avec beaucoup d'avantage à d'autres usages pour lesquels l'emploi des machines compriman.tes estnécessaire,
et qui permettent de suspendre le travail à volonté ; telle est l'opération du cinglage des boulets, et celle de l'étirage des barres de fer en
échantillons de petites dimensions, etc. Ces opérations s'exécutent ordinairement à un feu
de chaufferie particulier, qu'on appel le feu de martinet, dans lequel on consomme une assez grande quantité de charbon. M. Aubertot a imaginé de le remplacer par un four à réverbère, dans lequel il fait passer la flamme d'un feu de forge, et cela lui a parfaitement réussi, quelle que fiât la grandeur du foyer. Les fours qu'il a établis à Vierzon, et dont: il fait usage depuis plusieurs années, sont chauffés par une petite forge ou par une mazerie. Le four est placé sous la cheminée ( Voyez
Four à réverbère cbau[fé par la Ilaulme (Pune forge.