Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1814, volume 35)

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MOYENS D'EMPLOYER LA FLAMME

6, 7 , 8 et 9) ; l'ouverture par laquelle on travaille est pratiquée dans un des murs latéraux, en sorte que les ouvriers ne se gênent point les uns les autres. La flamme du four entre, par un canal arrondi élevé de quelques décimètres au-dessus de l'aire, dans le four à réverbère qu'elle traverse dans toute sa longueur. Arrivée à l'extrémité , elle en sort par une petite cheminée ménagée dans la maçonnerie au-dessus de la porte; quelquefois, pour l'obliger à raser le sol et à l'échauffer, on lui donne issue par deux petits conduits placés de

DES HAUTS FOURNEAUX, etc.

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d'équarrissage , pour les débiter en verges et

baguettes de toutes dimensions, soit à l'aide de martinets, soit au moyen des machines ap-

pelées fenderies. Il en résulte une économie très-grande dont tous les maîtres de forges sont à portée de 'profiter : il est à desirer que l'usage s'en propage. L'économie résulte, 1°. du combustible qu'on est dispensé de consommer; 2°. de la diminu-

tion du déchet. Pour s'en faire une idée, je

de boulets. s'élève promptement à un haut degré dans ces

fours. Non-seulement on peut y échauffer assez

prends l'exemple de l'étirage de barres de 3o lignes d'équarrissage, en fer rond de 3 lignes de diamètre, c'est-à-dire, du plus petit échantillon. Lorsqu'on fait cette opération au fett de martinet, on consomme par millier métrique

de boulets fort gros pour les marteler et les

arrondir; mais il arrive souvent que ceux-ci se ramollissent, et on les a.vus s'affaisser et se fondre

une quantité de charbon qui équivaut à trois ou quatre stères de bois, et dent le prix est évalué,

dans le département du Cher, à au moins dix francs, et on éprouve un déchet de 5o à 6o ki-

cingiage

part et d'autre de la porte. La température

tout à fait. La manoeuvre est rapide et facile, les marteleurs sont occupés sans relâche , et il y a à la fois économie de temps et de combustible. Etirage fer.

.0n parvient à échauffer à blanc, dans ces

fours, des pièces de fer de 6o kilogrammes, et

même à y souder des essieux de voiture du poids de ioo kilogrammes. Cependant la chaleur n'-y est pas assez intense pour qu'on puisse cingler les masseaux dits Encrenés , premiers produits de l'affinage très - mélangés de scories, qui ne sont exprimées par les marteaux que lorsqu'elles sont amenées à un état complet de liquidité.

Mais le parti le plus utile qu'on en puisse tirer consiste à les employer à chauffer les

grosses barres de fer affiné qui ont passé sous le marteau, et qui ont ordinairement 3o lignes

Economie;

logrammes; au four à

ce déchet n'est

que de 20 à 25 kilogrammes. réverbère'Ainsi, indépendamment de la célérité et de la commodité du travail, on gagne par millier dix fr. de charbon

et la valeur de 3o kilogrammes au moins de fer, qui. est d'environ 20 fr. , au total 3o fr. La diminution du déchet est un effet remarquable qui tient à ce que les gaz, à leur entrée dans le four, ont épuisé presque tout l'oxygène de l'air, avec lequel ils se sont mêlés en sortant

du foyer ; et à ce que, par conséquent, lorsqu'ils traversent la voûte , ils n'ont plus la fa-

culté d'opérer l'oxydation : effectivement, si on jette du charbon ou du bois dans le four, ils ne se brfilent pas ; le charbon rougit et reste ainsi

fort long-temps sans se consommer, le bois

Observa..

tion.