Journal des Mines (1814, volume 35)
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Evaporation des ligueurs sa-,
lins. Distilleries.
Machines à vapeurs.
MOYENS D'EMPLOYER LA FLAMME
leur du produit; son nouveau procédé sera probablement plus avantageux. Rien ne serait plus facile que d'employer la flamme des fourneaux à opérer de grandes évaporations , soit dans des ateliers où l'on aurait à préparer des substances salines quelconques, soit clans des distilleries , etc. Il y a "déjà long-temps qu'on a eu l'idée de placer, auprès de la cheminée d'un haut four-
neau ou d'une affinerie, une chaudière dont l'eau, mise en ébullition, donnerait le mouvement à des machines à vapeurs, qui feraient
jouer des soufflets et des marteaux : mais je ne sache pas qu'elle ait encore été mise à exécution. Cependa.nt il pourrait en résulter de grands avantages ; car les usines n'exigeant plus, pour être mises en activité, qu'une très-petite masse
d'eau, rien n'empêcherait de les établir à la
proximité des minières on des forêts, et d'économiser ainsi les frais de transport des matières premières, frais qui occupent souvent le premier rang dans les dépenses; parce que, dans l'état actuel des choses, on ne peut se dispenser de placer ces établissemens auprès de cours d'eau assez forts pour qu'ils puissent, servir de moteurs aux machines, au moins peu dan t une
partie de l'année, et que de tels cours, d'eau
Conditions nécessaires pour qu'un combustible soit employé le plu;> utile-
ment possible,
sont rares et ne se rencontrent souvent qu'à de grandes distances des lieux d'exploitation. Pour tirer tout le parti possible d'un combustible quelconque, il faut que les appareils
dans lesquels on le brûle soient disposés de telle manière que la combustion -y soit complète , et qu'on y emploie utilement toute la chaleur qu'elle produit. Il y a bien peu de nos
DES HAUTS FOURNEAUX, etc.
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fourneaux qui remplissent ces conditions, même
parmi ceux qu'on a appelés fiunivores , dans
lesquels les matières combustibles gazeuses sont
à la vérité brûlées, mais qui, pour la plupart,
laissent échapper ces gaz brûlés, lorsqu'ils sont encore pénétrés d'une Irès-grande quantité de calorique.
M. Aubertot et ceux qui l'ont imité ont
cherché à atteindre ce but; on a vu que, quoique quelques-uns de leurs procédés soient susceptibles encore d'être perfectionnés, il y en a qui laissent peu de chose à désirer. Leur invention. est donc très-intéressante, et mérite l'approbation des métallurgistes.
Il y a long-temps qu'on fait usage, en Saxe, d'un fourneau de grillage dans lequel on met à profit toute la chaleur que produit la flamme.
En Angleterre, on a adopté depuis quelques
années une disposition de fourneaux qui donne les mêmes avantages. Pour compléter ce moire, je terminerai par la description de ces deux moyens d'employer le calorique perdu, qui me paraissent , sur-tout le second, remplir parfaitement leur objet.
Le fourneau de Saxe est un four à réverbère Fourneau
à plusieurs étages. La flamme passe de la chauffe dans une première voûte : de là elle entre par une cheminée dans une voûte qu'elle traverse pour s'introduire par un canal vertical,
dans une troisième, à l'extrémité de laquelle est placée la cheminée qui donne issue aux gaz, et détermine le tirage. Le four principal sert au
grillage de minerais sulfureux, et-chacun des deux autres à un usage particulier ; les vapeurs ne parviennent à la cheminée qu'avec la tem-