Journal des Mines (1814, volume 36)
Page : Image 95
Révision de 28 janv. 2015 08:09:55, edited by Anonymes
188
.
SUR. LES ACIRIES DE IIIVES
justice , et à saisir cette occasion pour leur témoigner notre reconnaissance sur la bienveillance et l'honnêteté avec lesquelles ils nous ,ont accueillis, et nous ont donné un libre accès dans leurs usines. 1.0. Les Fontes.
Celles dont on se sert sont de fort bonne
qualité ; mais il serait possible de s'en procurer à meilleur marché des fourneaux de la GrandeChartreuse et de Saint-Laurent (Drôme) , qui suffiraient au besoin de la moitié des aciéries de et feraient baisser le prix de la fonte de Rives' 3 à4 francs par quintal. Pour alimenter ces hauts fourneaux, on pourrait employer les minerais de la Cuire (au haut
des Alpes, vis-à-vis le château de la Combede-Lancey) ; ceux des Violettes ou de Crest ( sur la même direction , au-dessus du château de Theys) ; ceux du Grand-. Champ ; de la
croix; de la "aillai; de Planponsset ; de la
Genivelle , sur les montagnes d'Allevard ; .de Pierre-Platte , vis-à-vis Vizille. On mélangerait ces minerais dans des proportions reconnues par l'expérience (un sixième de chacun suivant quelques données fournies par M. Tre lard ) ; il en résulterait une fonte d'excellente
qualité, très-propre à faire de l'acier, et dont le prix,pl n s modique par l'économie des moyens,
serait encore diminué des frais de transport qui enchérissent les fontes de pays -plus éloignés.
C'est à l'administration éclairée de ce pays à encourager les essais à faire sur ces minerais essais qui peuvent améliorer considérablement la fabrication, et diminuer de beaucoup le prix des produits versés dans le commerce.
ET DU .D.LPARTEMENT DE L'ISERE.
139-
20. Des Charbons. Ce n'est pas sans raison gué, depuis vingtans l'on fait de continuelles réclamations con tre la destruction des bois. Leur dépérissement est tel, que la douzaine de charbon qui valait, 1790, 35 à 4o sous, coûte en ce moment plus de 3 francs. Les meilleurs moyens d'y remédier seraient, 1°. La défense de défricher. Dans beaucoup de lieux on sème des blés où croissaient les. forêts , de sorte que le nombre de celles-ci est dans un état alarmant de diminution. 2°. La destruction des troupeaux de chèvres. Ces animaux Sont les ennemis les plus terribles des jeunes pousses ; ils les dévorent toutes , et l'espoir des forêts se trouve par là anéanti 30. Enfin, la verrerie de Bonnevaux enlève à toutes les forges , comme on l'a déjà dit , la ressource de puiser du charbon de ce côté. Il serait extrêmement avantageux de pouvoir substituer la houille au charbon de bois pour le service de 'cette verrerie. Les recherches habiles et suivies de M. liéricart de Thury, , qui a été
ingénieur du département de l'Isère, ont dû faire connaître ce qu'il fallait espérer pour la
découverte des mines de ce précieux combustible. 30 Des soufflets. Les soufflets simples en bois nous semblent les moins coûteux et préférables. Mais il se-
rait bon aussi de revenir, au moyeu des précautions prescrites, aux trompes , du moins pour les forges qui en sont susceptibles Le mécanisme qui fait aller les soufflets est fort .simple , mais il entraîne beaucoup de