Journal des Mines (1814, volume 36)
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SUR LES ACIfulirs DE RIVES
frottemens qui annullent une partie de l'effet de la force motrice. Au reste, les eaux sont assez abondantes pour qu'on puisse passer sur
cet inconvénient. On devrait seulement inviter. les maîtres de forges à entretenir ce mécanisme en meilleur état ; car, dans la plupart des usines, la mauvaise disposition des pièces augmente considérablement la résistance.
4°. Du Martinet, et de son Moteur. L'arbre armé de cames est en fort mauvais état dans plusieurs fabriques où. l'on a négligé dé le
garnir d'un manchon de fonte, rdoyen sûr de le conserver long-tems. Les cames sont souvent trop rapprochées, ce qui leur fait subir une percussion du manche -du martinet, et occasionne un soubresaut de l'arbre bientôt détérioré par ces vices de construction et par la négligence.
5°. De la Méthode employée. En examinant le travail des aciériés , on est frappé d'abord de l'indépendance des deux
opérations, de l'étirage et de la cuite, qui s'exécutent cependant l'une après Vautre , dans le même foyer. On se demande de suite pourquoi on ne les effectue pas dans deux fourneaux séparés ?Par ce moyen , un des foyers serait toujours prêt à recevoir la cuite, tandis que l'autre
servirait à l'étirage. Alors on économiserait un teins précieux de douze heures, et l'on obtiendrait un acier moins ferreux. VOilà deux avantages signalés de la nouvelle
méthode, lesquels, à la vérité, seraient balancés par quelques inconvéniens , dont le principal serait une consommation. plus grande de charbon. L'expérience en été faite par quel-
ET DU Id,PARTEIgENT DE L'ISÈRE.
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ques fa bricans, qui nient cependant que ce procédé soit plus économique. -.Mesures législatives à provoquer relati, veinent aux ouvriers. Pour que l'état, des forgerons prospère , il faut nécessairement Penrichi\- d'immunités , qui engagent les pères à. transmettre cette pro-
fession à leurs enfuis. Dans les tems les plus orageux de la révolution, les ouvriers des aciéries étaient exempts de la réquisition , parce qu'on sentait combien ils servaient à l'état, en travaillant dans leurs fabriques. Maintenant cette loi n'existe plus, et les forgerons diminuent tellement en nombre, que huit forges , en dix ans, ont cessé leurs travaux. Cet état si pénible, n'étant adouci par aucun privilége rebute aujourd'hui presque tout le .monde ; de sorte que cette branche essentielle d'industrie est dans le risque de périr, faute de bras pour la cultiver. Il est donc urgent d'appeler l'attention du Gouvernement sur un objet aussi important. On pourrait déclarer exempts du service militaire tons les fils de forgerons qui embrasseraient la profession de leurs pères ; et,
pour prévenir toutes fraudes, on pourrait ouvrir des concours pour les apprentis ouvriers,
en présence des maîtres les plus instruits : c'est ce dont nous allons parler. Administration intérieure des Fabriques. Ne pourrait-on pas, pour la police des forges, admettre des dispositions réglementaires semblables à celles des anciennes Corporations? On établirait des syndics qui veilleraient aux travaux et aux améliorations ; qui proposeraient
à chaque maître de forges les *jets les plus