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SUR LA SALINE

des eaux dans toute cette contrée. On concoit, d'une part, que la mer agitée, après s'être 'violemmen t ouvert un passage à travers des chaînes

de montagnes, dont elle recouvre aujourd'hui les bases, a pu déposer de ces débris , lorsque sa vitesse s'est ralentie ; et d'une autre , que la mer stationnaire et paisible a dû faire su bir aux matières végétales, qu'elle couvrait pendant son séjour, une décomposition qui a pu les changer en tourbe. Les noyaux siliceux de formes irrégulières et de toutes couleurs, que l'on rencontre commu-

némeut mêlés parmi ces blocs, déposent également en faveur de hi retraite des eaux qui les ont abandonnés après les avoir dégagés de leur enveloppe marneuse en la délayant. Procédai cte. cuisson.

Les procédés de Cuisson que l'on suit dans la saline de Lunebourg, sont ceux les plus généralement adoptés dans les principaux établissemens de ce genre. On commence par emplir à moitié la chaudière avec l'eau salée on allume le feu, et lorsque l'eau est en ébullition, on achève de rem-

plir. On verse, dans .cette eau, environ un;

litre. Je sang de buf pour en favoriser la desputnation , c'est-à-dire , pour lui faire jeter,

plutôt et mieux son écume, que l'on a soin. d'enlever à mesure. On pousse le feu avec vi-

gueur jusqu'à l'apparition de petits cristaux à la surface. Après 3 ou 4 heures de grand feu, on schlotte , c'est-à-dire, que l'on enlève avec des rables de fer, le dépôt de parties étran-

gères qui s'est formé par précipitation pendant l'évaporation de l'eau salée ; on continue

ensuite un feu uniforme, mais moins fort

,

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DE EnNEEouns.

et seulement suffisant- pour maintenir l'eau salée au terme de cuisson, sans la porter à celui d'ébullition, ce qu'on appelle le soccage. Vers

le milieu de la cuite , on fait une première levée de sel, et pendant l'autre moitié , on a

soin de le rassembler vers les bords de la poêle

pour empêcher qu'il ne se précipite ; opération qui n'a pas lieu pour la formation des grds sels.

Le travail ordinaire d'une cuite dans les poêles principales des ateliers ou bâtimens n" 1 et 2 précités, dure 24 heures ; mais si l'on on le veut obtenirdu selon plus gros cristaux, suivant les prolonge du double et au-delà ,

demandes particulières qui peuvent être faites. On ne réduit pas les poêles à chaque cuite; on y laisse toujours à peu près 6 mètres cubes d'eau,, pour que la chaleur attaque moins la poêle, et empêche aussi que la croûte de dépôt, que l'on nomme écaille , ne s'attache trop fortement au fond. On enlève cette croûte du

fond après cinq à six cuites, pour qu'elle ne

nuise pas à la bonté ni à la propreté du sel, mais on ne la détache de toutes les autres parties de la.poële , qu'à la fin de chaque mois environ. Au sortir de la pole, on fait égoutter les sels sur les bancs de paration adaptés aux évaporatoirs et dans les bâtimens n" t et ; on les fait, en Outre, sécher dans des étuves. Ces sels sont très-blancs et bien cristallisés en gros ou menus grains, selon la durée des cuites. Une Cuite ordinaire rend de 2Q, à 25 quintrux métriques. Dans les ateliers de fabrication susdits n" les magasins sont placés comme il a été et

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Quintitc de sel formé

p,ir cuite. Méthode d'emmagasine ment