Journal des Mines (1814, volume 36)
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SUR LES MINES DE HOUILLE
l'extraction générale , leur produit a été de
.
huit millions trois cent trente-trois mille gaintaux métriques, terme moyen.' En partant de ces données , savoir que 'l'hectolitre ras pèse quatre-vingt-cinq kilogneAmes , et que l'abattage augmente le volume d'un tiers, on trouve que la. quantité précédente répond, en nombre rond, à six cent cinquante-quatre mille mètres cubes de houille solide , dont la répartition par portions égales entre les cent soixante-sept mines, donne, pour chacune, trois mille neuf 'cent seize mètres cubes, quantité qui occuperait un carré de soixante-trois mètres de côté dans une couche ayant seulement un mètre de puissance. Or, maintenant, si l'on Veut comparer le volume ainsi réduit et figuré de chaque portion hypothétique de l'extraction générale,avec la masse de combustible minéral reconnue dans chacune des mines qui versent à la mer ;
si l'on considère que ces mines renferment
presque toujours plusieurs couches placées les
unes au-dessus des autres, que certaines en offrent jusqu'à huit et dix , et même vingt et vingt-cinq; si l'on fait .attention à la puissance des couches, et. à leur, étendue soit en direction , soit en inclinaison , on admettra que l'épuisement de nos mines de charbon de terre présente une chance très-éloignée, qui de nos jours deviendrait presque nulle, si la réclame t'ion du nombre des exploitations, ou bien un accroissement de débit, permettaient-, sous peu,
d'années, d'appliquer par-tout les méthodes
Change. mens yuele
économiques d'aménagement régulier. . Cette dernière considération complète le tableau qu'il fallait faire du système de nos mines, de
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tte houille, avant d'aborder la question qu'il
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s'agit de résoudre. Le traité de paix du 3o mai ,ses créé par dernier ayant levé la prohibition de fait qui a e traité de existé depuis vingt-cinq ans , ce système est sur " dernier
le point d'éprouver des changemens très
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tables , soit par l'accroissement de la consom- rt,eesddes mation , soit par la concurrence de l'étranger; houille de changemens dont nous allons chercher à déter- France' miner les conditions.
Il faut prendre garde de s'exagérer l'accrois- Accroissesement que la consommation du charbon de Toennstor1,a... terre va recevoir par le rétablissement du coin- -fion va merce maritime. Il existe , dans les magasins pél),,,rc'luevgt...
de tout genre , un gran.d nombre de produits blissement manufacturés à la houille, qui ne peuvent être d"tions relacornécoulés que successivement ; leur remplace- merciales. ment exigera du tems. Si on excepte les distilleries, les raffineries à sucre, les verreries et les constructions navales, on ne voit pas que l'extension des fabriques qui emploient le charbon de terre, puisse occasionner un accroissement extraordinairement sensible dans la consommation.
Les distilleries sont actuellement un moyen de débouché bien moins important qu'autrefois. Depuis quelques années on a tellement simplifié les appareils d'après les découvertes d'Adam, qu'on obtient, à ce qu'on assure, une économie des 7 huitièmes dans l'emploi du combustible. D'ailleurs, ces établisseinens n'avaient pas cessé de conserver une certaine activité. La restauration des raffineries à sucre est sur
le point d'ouvrir un nouveau débouché plus
essentiel ; nous aurions désiré en calculer l'imFolunze 36, no. 215.