Journal des Mines (1815, volume 37)
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SUE. LES MTNES E
TISTNES
Les fers du Périgord sont généralement esti-
més; ils se débitent sur-tout dans le Midi, à Bordeaux , et 'à Limoges, où ils ont à soutenir la concurrence de ceux du Berry. Ils- se. raient plus recherchés encore, s'ils étaient plus doux , ou mieux affinés , delaut qui tient en général à l'habitude vicieuse qu'ont beaucoup de maîtres de forges, de donner la fonte en compte à leurs forgerons, c'est-à-dire, d'exiger
d'eux 1.5oo liv. de fer sur 2100 liv. de fonte ; ce que les ouvriers peuvent obtenir au-del4.-eSt et Four eux ; ils font Ordinairement i58o d'un fer qui est nécesSairequelquefois plus. , ment très-impur. Dan le travail en Jre dur
et gros acier, l'opération est trois fois plus longue (tue quand on veut fabriquer du fer-trèSdoux , niais ou obtient jusqu'à ibepo liv. sur
iiSo liv. Ce travail est celui de la plupart des forges voisines de: Nontron. Dans quelques fonderies , et notamment.4 TViiremont , où Von travaille peur la, niarillim factulle el'armes,,de Tulle on ne suit .pasqa
métheite vicieuse dont nous avons parla' ;-"et qui n'a réellement que l'avantage d'éviter' l'ët41)barras d'une surveillance quelqUefêis pénible ; on n- '.,y.' donne pas la fonte en coMpie ; les ouvriers:ont la.font-e. et le charbon' à discrétion, et consomment 15 q. de fin te pour obtenir ro q.
de fer forgé; aussi les fers qui s'y fabriquent,
sont'-ils beaucoup p4ià purs et mieux corroyés,, et c!est ce qui donne aux canons des armes fabriquées: à Tulle, une réputation justetn'erit acquise. Les fontes de ce département sont également estiniées ; elles sont grises, rarement Cassanres-, facile
Dry DÉPARTEMENT DE LA. DORDOGNE.
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faciles à travailler , et par conséquent trèspropres au moulage des poteries et des pièces d'artillerie. Elles sont également propres à cou-
ler des marteaux et enclumes, et l'on en fait venir ordinairement des forges de ces contrées
pour le service des usines des départemens
voisins. On emploie pour ce dernier usage un
mélange de fonte blanche et de fonte grise. La fabrication des fontes et du fer n'est pas la seule branche d'industrie métallurgique,
cultivée avec succès dans ce département. On a , pendant quelque tems , fabriqué de l'acier d'une très-bonne qualité, et la nature des fontes du Périgord se prète parfaitement à ce genre de travail. L'intéressant établissement de Miremont (ou plutôt del'étang neuf, qui dépend de cette usine ) , formé en 1792 pour le service de la manufacture de Tulle, et par les mêmes entrepreneurs, pour lequel on avait fait venir à grands frais des ouvriers de la principauté de Nassau-Sarrebruck, et qui avait fait concevoir les plus heureuses espérances, est tombé, par l'effet des circonstances défavorables, et peutêtre aussi par le défaut d'encouragement paraissait mériter. L'acier coûtait aux entrepreneurs 5o fr. le quintal, et celui d'Allemagne ne revenait qu'à 4o fr. (1). Pendant les guerres de la révolution, on organisa dans ce département et dans celui de la Haute - Vienne, une fabrication d'acier en (i) II Tarait que ces indications, qui m'ont été fournies sur les lieux , ne se rapportent qu'à l'acier brut ; l'acier raffiné d'Allemagne coûtant de 6o à 70 fr.
Volume 37, n.. 217.
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