Journal des Mines (1815, volume 37)
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SUR. LES MINES ET USINES
DU DiPARTEMENT DE LA DORDOGNE.
nombre d'usines , sans suffire à aucune , s'appelle dans le pays mine ramassée, et passe pour être moins riche, mais plus fusible que la mine extraite, qu'on appelle improprement mine de minerai, ou mine creusée. On exprime cette différence par les dénominations de mine chaude ou douce, et de mine froide (1). C'est une opinion généralement reçue dans
(nous ne parlons pas de la décomposition du feldspath d'où résulte le kaolin, laquelle paraît tenir à une cause différente et indépendante de l'action de l'atmosphère ). Par suite de cette action, les minerais métal-
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le département, et même dans tous ceux que MOUS avons été à portée de visiter, que les minerais de fer et autres, extraits à la surface du sol, sont toujours moins riches, et d'une qua-
lité moindre que ceux qu'on exploite à une plus grande profondeur. Il serait sans doute intéressant d'examiner jusqu'à quel point cette opinion peut être fondée ; ruais, en nous renfermant dans les bornes que nous devons nous prescrire , nous remarquerons , toutefois., qu'une grande partie des substances minérales exploitées , qui entrent dans la composition
des filons, couches, amas, etc. , ou qui font
parties constituantes des roches elles -mêmes , éprouvent, par l'action long-teins continuée de l'air et des météores, une décomposition évidente ; tels sont particulièrement les minerais de cuivre et de fer sulfuré, d'antimoine , de plomb, de cobalt; la houille, dans ses affleuremens (comme nous le remarquerons plus bas, au sujet de celle de Saint-Lazare ) , certains
schistes argileux, beaucoup de granite, etc.
(i) Le nom de minerai s'applique, dans le pays , au lieu nième de l'exploitation. Celui de mine désigne, plus particulièrement, la matière extraite, et destinée au fondage. C'est le contraire dans le langage consacré.
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liques se combinent, en général, avec une
plus grande proportion d'oxygène ; les antres
substances ( telles que la houille, etc. ) , se mêlent à la terre végétale qui les environne, et souvent les recouvre; et il en résulte naturellement une diminution dans la richesse de la matière exploitée à la surface , comparativement
à celle qu'on retire de l'intérieur des travaux. Quant à la qualité, il semble qu'elle ne doit pas souffrir de cette altération , à moins que,
par suite de la décomposition, il ne se soit formé quelque substance nouvelle, dont le mélange puisse devenir nuisible. On conçoit néanmoins que cet effet doit être sensible pour la houille, dont l'homogénéité est un mérite essentiel, et ,qu'il serait d'ailleurs difficile d'obtenir séparée de ce mélange de terre et de schistes décom-
posés, dont elle se trouve presque toujours mêlée à la surface. Mais, en appliquant ces observations aux minerais de fer, et sur-tout de fer oxydé, les seuls dont il soit ici question, on ne voit pas
que les conséquences puissent être les mêmes ; en effet, ces minerais ne paraissent pas suscep-
tibles d'éprouver, par l'action très-lente de
l'atmosphère, aucun changement dans la proportion d'oxygène qu'ils contiennent ; il en est de même de leur qualité ; et, s'il se rencontre à la surface, et avec les minerais qu'on exploite des substances capables d'en altérer les pro-