Journal des Mines (1815, volume 37)
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SUR LES MINES ET USINES
priétés , on voit que cet effet ne tient nulle-
ment à l'action de l'atmosphère , et que les
mêmes circonstances pourraient avoir lieu dans la profondeur. Il paraît donc que l'opinion que nous avons indiquée, généralement vraie,
n'est pourtant pas applicable aux minerais de fer oxydé, quoique ce soit sur-tout relativement à ceux-ci qu'on l'établisse, et qu'on la répète avec une prédilection particulière. La mine extraite ou creusée est exploitée en général par des gens du pays, dans les intervalles des grands travaux de la culture, et avec le moins de dépenses possibles. Sur les bords de la Dordogne, les travaux de Saint-Caprais , Longuais , Monthydier, , sont entrepris par les bateliers de cette rivière , à certaines époques de l'année, et dans les momens où ils se trouvent sans occupations. Les plus grands travaux qui existent dans le département, sont ceux cl'Excideuil , à peu de distance de la petite
ville de ce nom , et à peu près à quatre lieues de pays de Périgueux. Ces exploitations, qui produisent, ainsi quenousravons indiqué , les mines les plus riches et les plus abondantes, consistent
en un certain nombre de puits circulaires, d'un mètre au plus de diamètre , de 5o à 120 pieds (17 à 4o mèt.) de profondeur, et dont les parois sont soutenues uniquement par des baguettes de châtaigniers ou rinceaux, tressés en forme de corbeilles, et qui n'opposent nécessairement à la poussée des terres qu'un obstacle bien faible, qu'elle doit vaincre souvent. Au fond du puits, et lorsque la mine paraît abondante , on pratique des excavations ou chambres, qui ont au plus 2 mèt. en tous sens, et que l'on ne boise qu'en
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cas d'absolue nécessité, c'est-à-dire, très-rarement. A l'orifice des puits , on établit sur deux branches d'arbres fourchues, un tour mû par une manivelle, et un cable à deux seaux, qui servent à la fois pour l'extraction du minerai et l'épuisement des eaux. Il y a ordinairement deux puits , voisins l'un de l'autre, dont le service se fait par les mêmes agens, et qui communiquent par une galerie; Ces travaux se nomment plaçage ; on donne aussi ce nom dans les forges, ou celui d'emplacement, aux endroits où l'on dépose le minerai prêt à être porté au fourneau. Chaque exploitation comprend deux ou trois //laçages, et chacun d'eux occupe de six à huit ouvriers, qui se relayent successivement. Il n'y a plus aujourd'hui (181i) à Excideuil que deux exploitations en activité. Elles emploient environ 25 ouvriers chacune, et produisent à peu près 3o à 36 fondues de mine ; et la Je' adue , mesure habituelle des mines de ce département, représente 250 bacs., et le bac 250 liv. ; ainsi une fondue de mine équivaut à 3125 myr. Le prix en est assez va-
riable, mais on peut en général apprécier la fondue de 600 fr. à 800 fr. ; elle vaut à Excideuil 65o fi'.; ce prix est environ de en sus de celui de 1790. La mine ramassée vaut beaucoup
moins, et ne se vend en général que les deux tiers. Dans plusieurs forges du centre et du Midi, on ne paie la mine que 6, 8, et io s. le quintal ancien. On conçoit aisément que les travaux dont nous venons de parler, entrepris au hasard, et sur la foi d'un ouvrier ordinairement peu instruit , doivent être souvent sans succès ; et il y