Journal des Mines (1815, volume 37)
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SUR L'INCUBATION ARTIFICIELLE
rN 1:GYPTE.
une méprise qu'il est facile d'expliquer. Les Beherméens sont encore aujourd'hui très-re-
très-bien clos. IL a pour fenêtres plusieurs petits trous circulaires percés dans la voûte du corri-
on les appelle, pour ce travail , de plusieurs provinces (1). Mais c'est tout au plus l'industrie qui était héréditaire chez eux ; les fours ont été de tout teins très-multipliés dans tout
cédé de plusieurs petites chambres bien closes
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nommés pour la conduite des fours à poulets ;
le pays. L'inexactitude des écrivains Arabes sur ces sortes de faits est telle, qu'on ne peut guère
douter qu'ils n'aient confondu ces deux circon stan ces.
II. Description des Fours. Chacun des établissemens destinés à faire éclore les poulets porte le nom de ma'malfizrroug: il est composé d'un nombre de fours variable depuis quatre jusqu'à trente ; mais ces fours sont toujours rangés sur deux lignes parallèles , entre lesquelles règne un corridor étroit. Le'ma'nzal, construit en briques cuites ou simplement séchées au soleil, est ,toujours eux, ils savent faire éclore les oeufs des poules et de beaucoup d'autres oiseaux. (i) cc Dans le Sa'yd , où il y a moins de fours à poulets n que dans la Basse-Egypte , ce sont les Chrétiens de Be-. blâou qui sont en possession de les conduire. Ce village, » situé à quelques lieues au-dessous de Menfalout, aujourd'hui presque ruiné , était encore, il y a trente ou quarante n ans , une bourgade considérable qui en renfermait une
» grande quantité. Depuis cette époque, les conducteurs » des fours se sont dispersés dans PEgypte supérieure, et n se sont établis, à Girgeh à Farchout, à Bahgourall , à » Esné , et presque par-tout ; voilà ce que j'ai recueilli sur » les lieux. Il n'est pas probable que les Chrétiens de Beblàou » aient appris leurs procédés de ceux cle Behermes. » Note «muzurzi9ué.e par M. Tonzard.
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dor, et pour porte une espèce de guichet pré-
voilà sa disposition générale. Rien de plus
simple que la construction des fours : ce sont autant de petites cellules hautes d'environ trois mètres [ neuf à dix pieds ] , à peu près aussi longues, et larges de deux mètres et demi. Elles sont coupées en deux étages, vers le milieu, et
quelquefois vers le tiers de leur hauteur, par un plancher recouvert en briques, et percé dans
son milieu d'un trou assez grand pour qu'un homme puisse passer d'un étage dans l'autre. Chaque petite chambre a sa porte sur le corridor, à peu près de mêmes dimensions que le
trou du plancher, et qui sert à un pareil usage. D'autres ouvertures dans les cloisons latérales mettent en communication tous les fours qui
sont d'un même côté du corridor. Enfin la voûte qui recouvre chaque four, est percée
d'une ouverture étroite, pour laisser échapper
la fumée. Comme les chambres inférieures sont destinées à renfermer les oeufs, le feu se place
sur le sol des chambres supérieures, où l'on a pratiqué, pour le recevoir, deux petites tranchées peu profondes, et quelquefois quatre, près des parois. Un rebord de deux pouces de saillie environne le trou du plancher, et garantit les oeufs de la chute des cendres et des matières enflammées (1). L'une des pièces qui sont à l'en trée du ma'nzal, (1) Voyez pl.:1 , fig.
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12, / 3 , de la Collection des arts
et métiers (E. M. vol. II) ; et pl. II,
, 2, 3.