Journal des Mines (1815, volume 37)
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CONSIldRATIONS
sciences, mériterait à ceux qui la cultivent la considération et la reconnaissance publique et leur offrirait en même teins cet attrait puissant qui accompagne l'étude des sciences spéculatives. Malgré le fondement et la vérité de ces assertions, on est forcé de convenir que la
science des machines n'a pas encore retiré
tout le fruit qu'elle pouvait espérer des découvertes modernes, et n'a pas marché d'un pas égal avec la mécanique rationnelle. La nécessité de recourir sans cesse à l'expérience, les difficultés et les incertitudes qui se présentent dans
la mesure rigoureuse des forces; tant actives que passives, qui agissent dans les machines, n'ont pas peu contribué à rebuter les esprits qui se sont jetés de préférence dans l'étude de l'astronomie et la haute physique, qui donnent plus de prise aux calculs, et présentent à l'imagination des résultats plus vastes et plus attrayans. Un traité complet sur les machines devrait exposer dans un ordre simple et méthodique, la combinaison successive de chaque moteur avec chaque résistance, et les moyens de trans-
formations de mouvement, ou les intermédiaires destinés à transmettre l'action de ces
forces l'une sur l'autre en remplissant certaines
conditions. Un pareil traité, qui serait d'une utilité importante pour les arts , présenterait dans toutes les occasions la solution de la question suivante, qui comprend à elle seule toute la science des machines. Un effet (1) à (i) On a appelé effit le produit de la résistance vaincue t;énéral par l'espace parouru en sens contraire de sois
SUR /ES MÂcrrINSIII MOUVEMENT.
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produire étant connu et donné, quelles devront eitre la nature et la dépense du moteur et des mécanismes employés, dans chaque circonstance,pour remplir ce but te plus économiquement et le plus avantageusement possible ? Cette question, pour être bien résolue, exige la connaissance approfondie des moteurs, des
résistances, et des mécanismes qui sont du
ressort de la géométrie. C'est en associant ces trois connaissances, en combinant les considérations qu'elles fournissent avec les circons-
tances particulières où l'on se trouve, qu'on chaque, cas des peut espérer de faire, machines, les plus paraites possibles. Chacune de ces trois connaissances, qui devraient être réunies comme l'on vient de voir, ont été trai-
tées séparément, avec beaucoup de sagacité, dans quelques ouvrages. Les lois générales d'après lesquelles les forces agissent dans les machines, ont été exposées
dans l'ouvrage, Principes de l'Équilibre et du Mouvement, avec toute la profondeur qu'on
pouvait attendre du génie de l'auteur. Lantz et Béta.ncour ont publié des tableaux extrê-
mement méthodiques, des moyens de transformation, de mouvement, et des mécanismes à employer dans les différentes circonstances. Le but que je me suis proposé dans cet Essai,
bien imparfait sans doute, a été de tâcher de continuer l'examen des lois des moteurs et des action ; un poids élevé à -une certaine hauteur, un corps flottant traîné' à une certaine distance, un piston qui parcourt plusieurs conrses dans une machine soufflante, etc. son autant d'effets produits.
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