Journal des Mines (1815, volume 38)
Page : Image 73
Révision de 3 févr. 2015 02:22:16, edited by Anonymes
138
.
ESSAI DES MINERAIS D'A LL EVARD
tage par la méthode catalane. M. de Dietrich avait fait, en 1785 dans une forge catalane du comté de Foix, plusieurs essais avec du minerai de far d'Allevard. Ces essais, au nombre de trois, donnèrent du fer rouverain , quine put être travaillé sous le marteau. La mauvaise qualité de ce fer, obtenu: d'ailleurs en assez grande proportion, et avec une Médiocre consommation de charbon, ne venait nullement du procédé employé, mais uniquement de la qualité du minerai venu d'Allevard , -lequel était tellement mélangé de pyrites , tant ferru-
gineuses que cuivreuses, et d'ailleurs, si imparfaitement,grillé , que l'on pouvait prévoir d'a-
vance que le fer .qui en proviendrait serait
cassant. M. de Dietrich ajonte qu'il est très-probable que le minerai mieux purgé de pyrites, et plus complettement grillé , eût donné du fer de bonne qualité, et en plus grande quantité. Depuis l'époque du voyage de M. de Dietrich dans les Pyrénées, on n'avait donné aucune suite aux essais par lui entrepris sur le minerai du Dauphiné, lorsqu'au mois de juin 1815 , M. Grasset maître de forges à Pinsot, cantond'AlleVard , département de l'Isère , s'est décidé, d'après les conseils de M. l'ingénieur des mines Gueymard è. tenter de nouveaux essais analogues à ceux de M. de Dietrich. Ce sont ces essais dont j'ai été témoin, qui feront l'objet de cette Notice. Les minerais d'Allevard , qui se rapportent tous à l'espèce dite fer carbonaté , sont plus ou moins riches, plus ou moins mélangés de py-
DANS LES FORGES CATAL ANES DE
L'ARRIi.GE. 139
voisinage de Pinrites. Plusieurs filons, situés au riches et exempts sot , présentent des minerais M. Grasset de pyrites. Ce sont ces minerais queentrepris de avait , depuis quelques années , effet, consIl avait, à cet
traiter à la catalane. , truit à Pinsot une sorte de forge catalane mais seule opération
il obtenait du fer par une et avec une très - grande en petite quantité combustible, comme on peut consommation de én juger par les données suivantes. établies -à Dans les forges catalanes déjà Chaque Pin sot, on faisait quatre feux par jour. charge de feu durait au moins six heures. La à 270 livres, chaque feu se composait de 260 kilogrammes) . poids de Grenoble (environ 1 to par feu de minerai bien grillé. On consommait 4o kiloenviron '7 à 8 sacs de charbon, pesant kilogrammes grammes, ce qui fait de 280 à 3oon'était que 70 feu. Le résultat de charbon par de fer. On à 80 livres (3o à 33.kilogrammes) de traitement, on voit par là que, par ce genrequ'environ 3o pour ne retirait du minerai grillé obtenir une partie cent de fer ; et que , pour plus de huit ( en poids) de fer, on consommait parties et demie de charbon. catalane D'après cet exposé de la méthodede Pinsot, présent à la forge employée jusqu'à doit être vicieuse et -dison sent combien elle de charpendieuse , vu l'énorme consommation plus forte, pour bon , qui est troisiàiqrtatre fois dans les quantité de fer, que jobtenir une même d'après ce qu'il forges de l'Ariége. M Grasset, de ces deravait ouï dire du travail avantageux- voir par nières forges, s'est décidé à venir les