Journal des Mines (1815, volume 38)
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BATI MENT MU
capitaine , nous fîmes une seconde fois le tour
de son bâtiment, et nous remîmes le cap sur Milford. Le mercredi 31 , et Jeudi .1" juin , furent employés à Milford , à satisfaire la curiosité d'un nombre d'olliclers de marine. qu'on rendit témoins de la- manoeuvre ; examiner l'intérieur de la machine, et à nettoyer la chaudière, opération qui n'avait pas été faite depuis le départ de Glasgow. Il m'avait semblé qu'elle. devait peu-à-peu se remplir de sel; et. j'avais questionné l'ingénieur à ce sujet ; mais il m'avait affirmé qu'il ne s'y en formait pas un atôme. Cependant, lorsqu'on
l'ouvrit pour la nettoyer, on y trouva du trèsbeau sel en quantité , telle, qu'il représentait une certaine valeur. La chaudèire int nettoyée une seconde- fois dans le cours du voyage, mais l'ingénieur-forgeron persista à affirmer. qu'il n'y -avait point de sel tant qu'elle demeurait fermée , et qu'il ne le voyait paraître et se -précipiter qu'au moment où il ouvrait la chaudière, et où il examinait à la chandelle ce qui se passait dans son intérieur. Nous remîmes à la mer, assez tard , le jeudi soir, de conserve avec le Myrthe , corvette, dont le capitaine désirait voir ce que pourrait faire notre bâtiment dans une mer un peu rude'; mais le vent ayant baissé, le .211,yrthe ne sortit
pas de la rade. Pour marcher de front avec nous , il fut obligé de déployer toutes ses voiles
jusqu'au perroquet , et alors il nons gagna
quelque peu. ; mais lorsque nous eûmes viré de bord contre le vent pour ramener à terre quel-. ques dames qui s'étaient embarquées avec nous
rAit UNE MACIIIP;E A yAPEUE
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par curiosité , nous laissâmes le Myrthe bien loin derrière nous, Pendant toute la matinée dii vendredi, nous nous trouvâmes au milieu du canal de Bristol ne voyant plus que le .ciel et l'eau. Vers le soir, nous découvrîmes les 'côtes élevées qui terminent l'Angleterre à l'Ouest ; mais le teins reprenant une mauvaise apparence, le pilote jugea qu'il y aurait de l'imprudence à entreprendre de doubler de nuit le .cap de Land's End, et nous nous dirigeâmes vers Saint-Ives, sur la côte septentrionale , et vers l'extrémité du comté de Cornwall. En approchant du rivage , nous vîmes une escadre de petits bateaux qui se portaient sur nous à toutes forces- de raines et de voiles. On avait Pris ici comme ailleurs l'alarme, en voyant
un bâtiment, qu'on jugeait en feu , se diriger sur la ville ; et, à l'instant; toutes les embarcations disponibles avaient été mises à l'eau les bateaux pilotes de cette station sont , sans comparaison , les plus beaux que j'aie jamais vus. Ils portent deux voiles et six rameurs. Lors-
qu'ils, eurent reconnu que nous n'avions pas besoin d'eux, ils virèrent de bord, et cherchèrent à se devancer mutuel lemént dans le retour. Dans une carrière d'environ sept milles nous
devançâmes d'un bon mille le plus rapide de' tous. Ces marins nous dirent ensuite, que notre bâtiment était le.premier qu'ils eussent jamais vu , qui pût les gagner de vitesse ; et qu'euxmêmes abordaient- à volonté les bâtimens de guerre et ceux de la douane, les meilleurs voiliers. Tous les rocbers,qui dominent Saint-Ives
étaient couverts de curieux ; et lorsque nous
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