Journal des Mines (1815, volume 38)
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SUR LA NATURE
DE CERTAINS GRli'S MODERNES.
arrondies tuberculeuses comme celles des con-
dépôt chimique et dans les seconds nous voyons un dépôt par couches, dont l'origine mécanique ou chimique ne peut étre en aucune manière déterminée par l'origine attribuée aux
crétions ou des filtrations , ce qui fait pré.su mer avec une grande probabilité que toute la masse était primitivement un sable qui a été
postérieurement agglutiné par parties dans les lieux où des filtrations y ont amené un dépôt chimique calcaire ou siliceux.. Dans les
carrières où la séparation entre le grès so-
lide et le sable est horizontale, la suida.ce du grès est encore toute mamelonée , et souvent même ridée, et .ondulée comme celle d'un sable
déposé sous les eaux, ce 'qu'if est très-facile d'expliquer. M. d'Aubuisson , s'étayant- des observations de gisement , remarque Pabondanc.e extrême de matière siliceuse qui accompagne la formation calcaire.grossier des environs de Paris, et il rappelle l'existence dans ce terrain, ou ceux qui le recouvrent, ou lui servent de base., des. tubercules de silex pyromatque ; des bordes de silex cornées , du silex carié.; il ajoute qu'il y a:de fréquens passages entre ces minéraux siliceux et les grés , et il conclut qu'ils n'ont eu avec les masses de grès qu'un même mode de formation , en un mot que tous, et .par conséquent,les grès résultent d'une précipitation cbimiqUe.. -
Il nous est impossible de reconnaître que
cette conséquence résulte des données mises en
avant ; en supposant même , ce que nous sommes loin d'accorder , qu'il existe 'réellement des passages évidens entre les minéraux siliceux indiqués et les grès.
- Nous ne voyons dans unis les premiers que
des concrétions qui sont indubitablement un dépôt
,
premiers.
Les minéraux siliceux concrétionnés cités ,
ont des caractères presque toujours évidens
d'une formation postérieure à celle des terrains qui les renferment; il est facile 'd'expliquer leur extrême abondance par l'abondance des ma fières
siliceuses dans tout le terrain environnant depuis les craies .jusqu'aux grès ; niais ce. dépôt
chimique postérieur ne peut rien faire conclure sur le mode de formation de terrains antérieurs.
>eus pensons qu'il n'y aurait qu'un seul
moyen de prouver l'origine chimique des grès Modernes, ce serait d'observer des passages ne présentant aucun caractère. de nid , de fente., ou de dépôt postérieur, dans lesquels on ver-
rait son grain devenir plus gros et plus cristallin, sans pour cela avoir aucune apparence de galets ; mais jusqu'ici .nous n'avons pas con-
naissance que l'on ait. fait une observation semblable sur le grès des environs de Paris.. Au contraire , le grès de Paris a une égalité de grain remarquable , et qui, d'après ce que nous avons dit plus haut , s'explique très-naturellement , puisque ce grès ne serait formé que
du dernier dépôt des débris des montagnes quarzeuseS , lequel ne peut être formé que des particules assez fines pour avoir pu rester long-teins suspendues dans les eaux.
Le dernier argument , mis en avant par
M. Voiri-t
à l'appui de son opinion , est que
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