Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1815, volume 38)

sun L'ERZGEBIRGE.

263

ESSAI Gl'A,GNOSTIQUE

m'en ont .d'ailleurs souvent dispensé>, et dans aucun cas, je n'aurais peut-être pu me résoudre .à publier en un semblable relevé de direction et de France' pente de toutes les couches d'une contrée peu étendue. Je ne me dissimule pas cependant que, si mon travail en devient moins fastidieux à la lecture,. il perd aussi une partie de ses titres à la confiance, en ne renfermant pas le registre entier des preuves des -faits qui y sont présentés. Je né puis y suppléer, qu'en assurant que ces -faits ont été observés avec toute l'attention dont j'étais susceptible, et qu'ils sont exposés de borme foi. Un autre genre d'intérêt manque à ce Mémoire , sur-tout pour des Français; c'est l'intérêt particulier que nous apportons , depuis quelques années , à l'étude de tous les terrains qui renfèrment des débris de corps organisés terrains dans lesquels , grâce sur-tout aux sasvans travaux de MM. Cuvier et Brongniart, nous commençons à espérer des points de re-

père certains pour classer leurs différentes époques de -formation. Ces époques , d'ailleurs,» s'éloignent moins de celles dont nous connais- . sons ou soupçonnons l'histoire ; et, d'un autre côté, la nature et la disposition de ces terrains

permettent d'attribuer leur fbrmation à des

causes .qui se rapprochent plus, ou moins dé celles que nous pouvons concevoir. Rien de toutcela n'a lieu pour l'Erzgebirge , qui est presque entièrement primitif", et dont le sol est forme de ces roches , qui , autrefois l'objet presque exclusif de l'attention des géo, logues , les occupent beaucoup moins. aujourd'hui que les roches moins anciennes, parce

269

que les difficultés de leur classement s'accrois-

sent beauconp avec leur ancienneté, et que d'ailleurs , leur formation est due évidemment à des phénomènes du genre et de la nature desquels nous ne pouvons nous faire aucune idée. Malgré ces inconvéniens , j'ai cru que, pour

une contrée aussi célèbre que l'Erzgebirge , l'aperçu et le rapprochement de faits géognostiques assez variés , dont les uns n'ont été jusqu'à présent présentés que d'une ma-

nière isolée, et dont plusieurs même sont nouveaux, pourraient avoir quelque intérêt pour les minéralogistes. Les principaux de ces faits seront indiqués avec un grand nombre d'autres renseignemens intéressans pour le minéralogiste et pour le mineur, sur une carte de l'Erzgebirgen qui paraîtra avec le second volume du berouvrage sur la Richesse minérale (s) , de M. Héron-deVillefosse , maître des requêtes ; et inspecteur-divisionnaire des Mines de France. Il pourrait paraître naturel , pour décrire -l'Erzgebirge , de commencer par la description des parties les plus élevées c'est-à-dire, de la crête qui sépare la Saxe de la Bohème, et de rattacher aux différens points de cette chaîne. principale, les observations faites sur ses deux versans. Mais l'examen le plus rapide suffit

.

(i) De la Richesse minérale , ou Considérations sur les

mines , usines et salines des différeras états 3 par

iléron-de-Villefosse. Paris ,

A. M.