Journal des Mines (1815, volume 38)
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SUR L'ERZGEBIRGE.,
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ESSAI GOGNOSTIQUE
noir. Sa pâte est souvent d'un aspect peu homogène, et semble alors être le produit de la
décomposition d'une roche dont les élémens ne pas reconnaissables. Il renferme, d'ailleurs ,des hunes assezg randes de mica, et constitue un filon bien caractérisé, dans lequel est encaissé
le petit filon métallique, formé de quartz, argile, chaux fluatée, chaux carbonatée brunissante ( biduizspath), argent sulfuré , argent rouge, et cobalt arsénical. L'argent rouge de cette mine est transparent, et d'une teine presque orangée. Les échantillons en sont, dit-on, presque impossibles à conserver, dans les collections: ils s'altèrent promptement, et altèrent
même les morceaux avec lesquels on les met en contact.
La mine de Marcus Roehling présente un autre fait aussi remarquable. Au milieu du gaeiss qui constitue la montagne, et parallèlement à ses couches , sont des espèces de bancs de
gneiss altéré, ayant une consistance presque argileuse, et paraissant renfermer beaucoup de parties charbonneuses. Onnomme ces bancs schlivaebende. Malgré leur disposition parallèle aux couches- de la montagne, les mineurs les
considèrent comme de véritables filons. En
effet, ils s'imprègnent de minerais, à l'approche des filons métalliques; ceux - ci s'enrichissent 'alors ordinairement, et s'unissent à eux, pendant
plusieurs toises, avant de les traverser. Cette
'union ne se reconnaît quelquefois qu'à la chaux
carbonatée brunissante, que les schwaebende renferrnentedans ce cas, et qu'ils ne présentent jamais sans cela. Ces croisemens sont très-re-
dierchés dans la mine de Marcus Roehling
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eu égard à l'enrichissement presque certain qu'ils procurent aux filons métalliques.
Lors du creuseIent du puits principal de cette mine, une erreur de copiste fut cause
que les deux parties du puits, percées de haut en bas et de bas en haut, au lieu de se rencon ter; se sont trouvées à. 21 toises de distance horizontale l'une de l'autre. On les a réunies par une galerie inclinée , et la tonne , enlevée,
depuis le fond de la mine, par la machine qui est à la surface, passe , au moyen de nom-
breux rouleaux adaptés aux angles, du puits
inférieur dans la galerie , et de là dans le puits supérieur, sans accidens 'régnons.. Au pied du P/z1/erg, montagne sur le flanc
de laquelle la ville d'Annaberg est bitie, on. remarque la mine de cuivre de Priccius, dont Je filon principal est formé de deux minces jilets( triimmer) de quartz stériles,éloignés. de plusieurs toises l'un de l'antre. L'espace' interMédiaire est rempli par un gneiss imprégné de cuivre sulfuré et de cuivre pyriteux. Les mines d'Annaberg, autrefois très-riches en argent, sont exploitées aujourd'hui sur-tout
pour' le cobalt. Elles occupaient, en 1808 ,
400 ouvriers, et produisaient annuellement 15 à 18 cents mares d'argent, et mille à 12 cents quintaux de ruinerai de cobalt préparé. Les mines de Schneeberg ont de même été, pendant long - teins , exploitées uniquement imit de pour l'argent dont elles ont produit une très- Schneegrande quantité. C'est dans la ville même de berg. Schneeberg , qu'et située l'entrée de la fa-
meuse mine St. Georges, où l'on a trouvé., dit-on , il y a trois siècles:,_ un bloc d'argent