Journal des Mines (1815, volume 38)
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ESSAI GlkiGNOSTIQUE
Je n'ai pas. parcouru le Voigtland , qui est LeVoig, land. Contigu, vers le Sud-Ouest, -avec l'Erzgebirge et le 'système de roches que nous considérons. Il paraît qu'une petite partie du sol de ce pays est formé par la continuation du terrain granitique d'Eybenstock , que le reste est de micaschiste, et sur- tout de phyllade. On y remarque quelques mines d'étain et de fer, dans le granite et le micaschiste ; la recherche des .paillettes d'or , qui a lieu clans le ruisseau de Goltzsch , près d'Auerbach et de Langeféld /es mines d'alun des environs de Reichenbach dans le phylladen enfin , et sur-tout, la roche
de topaze du Schneckenstein-, qui, d'après ce que j'en ai lu, me paraît former irn amas transversal (stehender stock) dans le micaschiste.
Grès rouge
au Nord du systèn,e.
Terrains de transition an NordQue,t.
Cale-ir.
psamin:tes et schistes.
Vers l'Est, les gneiss de notre second système'
sont contigus aux gneiss du premier. Ce n'est que vers le Nord du. second groupe, que les roches qui le constituent sont recouvertes de terrains moins anciens. Il parait que , sur presque toute la limite qui le sépare du troisième groupe, le passage est très-brusque , et que les psarnmites rougeâtres, et pouddingues psammitiques , ou grès rouges, à très-gros fragmens (congtornerat), recouvren t immédiatement les phyllades primitifs. Mais, vers le Nord-Ouest,
en allant de Schneeberg à Zwickau, et ne. s'éloignant pas beaucoup des bords de la
Mulde , on peut suivre une succession de roches
plus intéressante, et observer des terrains de 'transition (iihergangs gebirge). A Kalchorriin et à Wildenfels , on remarque des bancs de calcaire exploités. Ce n'est plus ici une chaux carbonatée saccaroïde, c'est une
SUR. L'ERZGEBIRGE.
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chaux carhonatée marbre ( minéralogie de M. Brongniart, tome I, page 195). Elle se présente sous deux aspects différens. Dans plusieurs bancs, le calcaire est compact, à grain fin et serré, et veiné de feuillets ondulés de schiste plus ou moins talqueux. Cette roche, -analogue au marbre campait et au calcaire qui se rencontre an Hartz , en bancs subordonnés
aux couches de grauwacke , se rapporte à l'ophicalce réticulé ( Journal des Mines de France, no. r99, page 38). La couleur de sa pâte varie du gris au rougeâtre. Sa stratification est très-prononcée, et les bancs sont com-
posés de lits assez minces et parallèles entre eux.
D'autres bancs , très-épais, sont noirs ou d'un brun rougeâtre, à cassure en partie spathique, et renfermant des débris reconnaissables de coraux et autres dépouilles de corps organisés dont cette espèce de marbre paraît avoir été formée. Ceux-ci n'ont Das de stratification marquée : ils sont traversés par une grande quantité de veines spathiques ; ils renferment aussi des fentes et des cavités tapissées de cristaux calcaires, et remplies d'une argile ochreuse;
ils ont beaucoup de rapport avec les marbres
du nord de la France, et avec ceux qui, au
Hartz , se trouvent au-dessous des psammites de transition (grauwacke).
Les premiers ne présentent aucun vestige
d'-êtres organisés, et paraissent d'ailleurs reposer immédiatement sur fe schiste primitif, en gisement concordant ( gleichformige logerung) : c'est pourquoi quelques minéralogistes
allemands les regardent encore comme primitifs; mais, en étudiant cette contrée avec