Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)

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LES MINERAIS D'ARGENT

poussières permettant un grillage et une chloruration faciles.

Avant de passer les gros morceaux aux bocards, on les réduit à des dimensions convenables au moyen d'un concasseur. On cherche à leur donner une grosseur telle que chaque morceau soit broyé par un seul coup de la flèche du bocard; de trop gros morceaux soulèvent la flèche, diminuent sa hauteur de chute et par conséquent l'effet utile. L'appareil le plus répandu est le concasseur Blake. Les autres appareils employés, parmi lesquels je citerai le concasseur Dodge, ne sont que des modifications plus ou moins heureuses de ce type, qui a été assez souvent décrit pour qu'il soit inutile d'y revenir. Les minerais à gangue argileuse sont difficiles à traiter avec ce concasseur ; d'antre part un minerai très-sec donne une grande quantité de poussière.

Toutes les matières, concassées ou non, sont ensuite séchées. A cet effet on les étend sur une série de plaques de fonte de 5 à 6 mètres de largeur sur 8 ou to mètres de longueur. Ces plaques reposent sur des voûtes en briques ou en maçonnerie dans lesquelles circule un courant l'air chaud. Généralement les gaz sortant des appareils de grillage servent à cette dessiccation ; quelquefois -on emploie des chauffes spéciales. Il est permis de douter de l'efficacité de cette opération, quand on songe que le minerai ne reste exposé à la chaleur qu'un temps fort court et sur une plaque assez généralement froide. Le minerai concassé, puis séché, est bocardé. Bocards. - La disposition des bocards est représentée fig. 4, Pl. I. L'ensemble de la construction repose sur d'énormes poutres, a, de om,6o à om,8o d'équarrissage, enfoncées dans le sol à une profondeur variable suivant la solidité du terrain, et solidement reliées entre elles ; on Sur la tasse fortement de la terre élans les intervalles. poutre a est fixé, au moyen de boulons, le mortier du bo-

AUX ÉTATS-UNIS.

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card; au-dessus s'élève la tige guidée par des pièces en bois b. Ces guides sont réunis aux poteaux d qui forment

l'échafaudage de la batterie et leur servent de moises. Enfin des tirants en fer ou des pièces de bois t maintiennent ces poteaux d et les réunissent aux poutres transversales c. Tel Les est l'ensemble de la construction qui est très-solide. fondations surtout demandent une grande solidité. Quelquefois, en particulier dans le Colorado, on remplace la pièce verticale a par une série de poutres a' longitudinales

(fig. 8, Pl. I), supportant des poutres a" transversales. Le nombre de ces poutres a" est égal au nombre des flèches, de même 'que le nombre des poutres a, lorsque celles-ci sont employées. Sur la poutre a" s'élève alors Lorsqu'on un gros bloc d", qui soutient le mortier.

emploie ce dernier système de fondations, on cherche à l'é-

tablir sur le roc solide; si ce roc est à une trop grande profondeur, on commence par une ou plusieurs assises de maçonnerie.

Le mortier est un 'vase en fonte à l'intérieur duquel

jouent les flèches du bocard ; il empêche les matières pulvérisées d'être projetées en tous sens autres que ceux qui sont réservés à leur sortie. Cette pièce présente quelques variétés suivant les localités. Sa hauteur ne dépasse pas Généralement la décharge est double, or",8o ou om,9o, c'est-à-dire que sur chacune des deux faces longitudinales variable suivant la on ménage une ouverture de hauteur de orn,3o à orn,45 dans le modèle hauteur du mortier : Tantôt le morélevé; de cr,20 dans le petit modèle. tier est coulé d'une seule pièce pour une batterie entière; coulés séparétantôt il est composé de plusihrs morceaux meut et rajustés au moyen de forts boulons ; cette dernière disposition est commode pour les transports dans les monLe bocard est chargé en M, ouverture de con,io tagnes. Au fond du mortier est ménagé un environ de largeur. retrait dans lequel on loge le dé (die) sur lequel frappe la