Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)
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AUX ÉTATS-UNIS.
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LES MINERAIS D'ARGENT
un rendement de 89 p. 100 de la valeur constatée à l'essai ;
actuellement elle n'obtient pas plus de 8o à 84 p. ioo. Du 1" janvier au ler novembre 1873, elle a produit une quantité d'argent valant 1. o91.439,5o. A Virginia City, l'usine Dall traite au four à réverbère les minerais de première classe du Comstock, les mines ne produisant pas une quantité de ces minerais suffisante pour l'alimentation d'un Stetefeldt. En 1869, d'après M. J. D. Hague, le bois valant 7f,o9 le mètre cube, le mercure 71,3o le kilogramme, et la main-d'oeuvre 15',45 par poste de huit heures, l'usine achetait le minerai à 8o p. ioo de sa valeur d'après l'essai par voie sèche, et déduisait de 2o6 à 2 3i fr. par tonne pour frais de traitement. D'après ces données on peut calculer la teneur minimum en argent que doit avoir un minerai pour être exploitable aVec profit. A Austin, en estimant les frais de traitement à 5o dollars en moyenne par tonne, les frais d'exploitation à 58 dol-
lars et la perte à 9 p. loo de métaux précieux constatés à l'essai, il est difficile de rendre productive l'exploitation d'un minerai tenant 250 grammes d'argent aux 100 k-ilog. En réalité, c'est sur les minerais achetés que les usines gagnent.
L'échelle des prix d'achat à Austin est assez simple. Quelle que soit la teneur du minerai, on déduit de sa leur 18o,5 pour frais de traitement. Si un minerai vaut de 5oo à 400 dollars la tonne, on le paye 8o p. ion de sa valeur ; s'il vaut plus de 400 dollars (2. o6o francs) la tonne, Une tonne de minerai on paye 82 p. on de sa valeur.
valant 1.545 francs d'après l'essai par voie sèche, sera payée } .085,75; une tonne valant 2.060 francs sera payée 1.5o8f,95. La marge des profits est donc assez large. A Georgetown, les achats se font d'après une échelle plus compliquée-,, à cause de la nature plombeuse des minerais. L'usine Stewart achète des minerais qui tiennent jusqu'à 20 p. ioo et plus de plomb métallique ; c'eSt beaucoup pour un traitement par amalgamation.
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La fig. 3, Pl. I, représente la disposition dune usine
employant le procédé de Reese River. Généralement la capacité des usines est estimée d'après le nombre des bocards
qu'elles contiennent. Vingt bocards alimentent un four Stetefeldt et permettent de traiter 7.000 tonnes de minerai annuellement ; il est rare cependant que ce nombre soit atteint, l'irrégularité des travaux de mines obligeant fréL'usine quemment les usines à suspendre leur marche. d'Austin se compose de concasseur Blake. 20 bocards. four Stetefeldt. 8 pans d'amalgamation. settlers.
4 cornues de distillation. 1 four de raffinage.
Elle emploie 3o hommes et i contre-maître. § 2.
Procédé Washoe.
Ce procédé a pris naissance près des mines du Comstock et a été appliqué pour la première fois aux minerais de ce filon; on commencera donc par le décrire tel qu'il est employé à Virginia City.
Bocardage. - Les bocards étant installés comme ceux du procédé de Reese River, on se bornera à signaler les différences d'appareils qui proviennent de ce que, dans le cas qui nous occupe, on bocarde avec admission d'eau, Les mortandis que dans l'autre cas on bocarde à sec. 6, Pl. 1); ils ont (fig. tiers sont généralement très-hauts largeur de on',3o et une de im,20 à i',5o de hauteur, une longueur de m,3o à 1."',6o : ils ne présentent qu'une seule porte de décharge située de front.
Les grilles, placées à la porte de décharge, sont en
feuilles de fer de très-bonne qualité, à surface unie et bril-