Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)

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LES MINERAIS D'ARGENT

AUX ÉTATS-UNIS.

d'oeuvre surtout, et c'est là qu'il faut rechercher la cause

town, il varie de 5io à 54o fr. ; à Austin, sa valeur 'est.de 9oo à 950 fr.; mais la différence considérable entre ce dernier rendement minimum et celui de Georgetown provient des difficultés de l'exploitation des mines, et je dois ajouter en outre que les chiffres donnés pour Georgetown s'appliquent à des minerais dont la teneur en plomb n'est pas très-élevée ; dès que cette teneur s'élève, les frais de traitement augmentent d'une façon très-sensible. De ces chiffres il Tessort que la métallurgie de l'argent est susceptible aux États-Unis de bien des améliorations que le temps apportera en partie, mais que les directeurs des ateliers pourraient faire naître de suite si, à leurs connaissances pratiques très-étendues, ils voulaient joindre des connaissances techniques plus complètes, .et s'obstinaient moins à suivre ,de vieux errements. On ne doit pas méconnaître cependant que leur assistance a puissamment

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de cette tendance répandue dans tous les États de l'Union à remplacer le travail de l'homme par lertravail mécanique, même pour, des opérations aussi.délicates qu'un grillage .et une chloruration. Les difficultés économiques qu'en encontre dans le traitement des minerais sont donc de même ordre que celles qui se présentent dans leur exploitation et tiennent à la même cause : la jeunesse et les ressources encore peu développées d'un pays nouveau.

In ajoutant aux frais moyens de traitement par tonne ceux d'exploitation, nous aurons la valeur minimum que doit rendre une tonne de minerai pour être exploitable avec

profit. Ce rendement minimum est, sur le Comstock, de 115,5o, valeur qui se partage presque également entre les frais de traitement et les frais d'exploitation ; mais les minerais sont des sulfures presque purs. Dès que les métaux d'ordre inférieur (plomb, etc.) .s'y trouvent mélangés, les frais augmentent considérablement et la :valeur du rendement minimum suit la même marche croissante; ainsi, dans le district d'Ely, il est de 245 francs (*). Il est beaucoup plus élevé dans le procédé de Reese River ; kGeorge(*) M. ilivot, dans son travail sur le traitement des minerais d'or

et d'argent, publié dans les Annales des mines par les soins de M. Moissenet, dit que l'amalgamation directe est « un mode de traitement peu coûteux, ce qui permet de l'appliquer à des minerais ne rendant pas plus de 300 francs d'or par tonne ». Une note (page 766, édition de 1872) ajoutée, nous le savons, à l'insu de M. Moissenet, avance que ce chiffre 3oo est évidnment trop élevé, et que M. Pivot aurait rectifié l'erreur que contient son manuscrit s'il lui avait été donné de le revoir avant la publication. M. Rivot n'a pas commis d'erreur; ses renseignements étaient parfaitements exacts. En i868, époque à laquelle il écrivait, un rendement de 3oo francs était un minimum pour beaucoup d'exploi-

tations. Aujourd'hui même, malgré les perfectionnements des méthodes, le minimum atteint encore dans plusieurs districts des valeurs beaucoup plus élevées.

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aidé les mineurs dans leurs tâche ingrate, qu'en moins de quinze ans ils ont doté leur pays d'une puissante industrie, et ouvert à la métallurgie un nouveau et vaste champ d'expérience. A la suite de cette 'étude se présentent Observations. quelques questions d'économie générale d'un grand intérêt, sur lesquelles on n'a malheureusement pu recueillir que des documents fort incomplets. Quelle est la quantité

totale d'argent que produisent annuellement les ÉtatsUnis ? Quelle proportion existe-t-il entre la quantité de minerais soumis à la fonte et celle des minerais traités par amalgamation? Quelle est l'influence du prix du mercure sur la production de l'argent et quelle est la masse de ce métal que les procédés d'amalgamation font perdre annuellement? La production de l'argent suivra-t-elle une marche ascendante? ira-t-elle au contraire en diminuant ? A. première vue il semble facile de connaître la quantité d'argent qu'on tire annuellement des mines de l'Union. Chaque camp minier possède au moins un journal qui en-