Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)

FABRICATION DU FER, DE L'ACIER PUDDLÉ

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Chamond ; mais actuellement on ne les emploie plus ; sole est faite exclusivement avec du minerai, des battitures

et des Scories de cinglage. Le minerai employé est du Mokta en petits fragments ; tout d'abord on craignait que ce minerai fût trop infusible pour donner une sole bien résistante; aussi plaçait-on par-dessus la couche de Mokta une certaine épaisseur de minerai quartzeux de Saint-Léon (Sardaigne) qui fondait assez facilement en formant un silicate très-basique et glaçait ainsi la surface de la sole ; mais on a reconnu que les battitures et les scories de cinglage donnent au Mokta une fusibilité suffisante, et ce minerai est aujourd'hui employé seul: Entre les bords de la sole tournante et la plaque M, il existe un joint dont l'épaisseur, réduite autant que possible,. atteint encore. 3 à 4 centimètres par suite des mouvements qu'on ne peut empêcher dans des masses chauffées aussi fortement que le sont les parois des fours à puddler ; c'est l'existence de ce joint qui force à employer le vent soufflé pour alimenter la grille ; il occasionnerait en effet un appel

d'air vers l'intérieur du four, et causerait ainsi ou un refroidissement sensible ou une oxydation trop vive des matières sur la sole ; en maintenant une certaine pression dans le four à l'aide d'un ventilateur, on force au contraire les flammes à sortir par le joint qui dès lors ne peut plus servir d'appel d'air ; un jet d'eau continu sert à refroidir. les bords de la sole et de la plaque M et à empêcher leur fusion.

Pour forcer ainsi les flammes à sortir par le joint et par

toutes les ouvertures des portes, il faut non-seulement employer du vent soufflé, mais encore obtenir une combustion telle que le four puisse être rempli totalement par les

gaz enflammés; c'est pourquoi l'on doit maintenir toujours le charbon assez haut sur la grille afin que celle-ci produise des gaz inflammables et non des gaz brûlés, et marcher avec peu d'air ; de cette façon, les flammes s'éten-

ET DE L'ACIER FONDU.

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dent dans tout le laboratoire et vont jusqu'à la cheminée ; mais elles sont plutôt réductrices qu'oxydantes. Je reviendrai plus loin sur ce fait. L'emploi du vent forcé présente un certain inconvénient; il arrive fréquemment que de petites escarbilles sont entraînées; quand les loupes sont formées, ces escarbilles se logent dans leurs pores, et ni le cinclage ni le laminage ne peuvent les expulser entièrement ; elles peuvent ainsi donner lieu à des Pailles dans la masse du fer fini. Il serait facile de supprimer cet inconvénient ; il suffirait, en effet, de laisser entre la chauffe et le laboratoire un rampant assez long pour que les escarbilles ne pussent le franchir, et de faire fonctionner la chauffe tout à fait comme un généraleur à gaz; cette disposition ne modifierait en rien la nature des flammes et ne pourrait dès lors influer sur la marche du travail. Le four dont je viens de donner la description, et dont la sole a 2-,5o de diamètre et 35 à 4o centimètres de profondeur, est construit pour une charge moyenne de 1.000 kilogrammes de fonte ; on a même pu y puddler des charges de i 200 kilogrammes. Ce four coûte 14.000 francs environ, machine motrice comprise.

Marche tin travail-- La marche du travail présente des différences assez: sensibles suivant qu'on puddle des fontes blanches ordinaires de forge ou des fontes de qua,. lité supérieure et plus ou moins grises ou lamelleuses Fonte ordinaire. - Ce que je vais dire du travail des fontes ordinaires se rapporte au traitement des fontes.

blanches de forge du Pouzin qui constituent un type bien régulier et connu depuis longtemps. Lorsqu'une charge vient d'être cinglée et que la grille a été décrassée, la température du four s'est sensiblement

abaissée ; la scorie qui reste dans la sole est devenue uru

peu pâteuse; l'ouvrier met alors le four en mouvement,