Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)
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FABRICATION DU FER, DE L'ACIER PUDDLÉ
coulée; on coule en perçant la sole au moyen d'un ringard pointu. ,Lorsque tout le métal s'est rendu dans la poche de coulée, on manoeuvre cette dernière pour l'amener successivement au-dessus des lingotières ; à Saint-Chamond, ces lin. gotières sont déposées 'én cercle dans une fosse dont le
centre est occupé par un piston hydraulique portant la grue à laquelle est adaptée la poche de coulée ; ce piston
peut s'élever ou s'abaisser à volonté et tourner sur luimême ; la poche est également mobile ,autour d'un axe horizontal ; on peut ainsi l'amener au-dessus de chaque,. lingotière dans la position voulue pour la coulée de chque lingot. Pour nettoyer la sole, on débouche complétement l'ouverture pratiquée dans la douelle spéciale qui porte le trou de coulée (fig. 5, Pl. IV), et avec un ringard on fait tomber sur le sol tout le laitier qui reste, ainsi que les morceaux de brique qui ont pu se détacher du four et tomber dans le bain pendant l'opération ; on jette ensuite quelques pelle. tees de sable que l'on répand sur le fond de la sole; on referme l'ouverture de coulée, puis on remet le mécanisme en marche pendant quelque temps pour réchauffer le four qui est alors prêt pour une nouvelle opération. On arrive régulièrement à fondre cinq charges en vingtquatre heures. Quand une réparation devient nécessaire, on arrête le
gaz et l'on retire le chariot mobile de dessous la voûte; le four se refroidit avec une grande rapidité, et, après quel-
ques heures, les ouvriers peuvent pénétrer sous la voûte et travailler sans être trop incommodés par la chaleur; les réparations se font ainsi avec une grande facilité et n'exigent aucun chômage prolongé; peut-être la solidité du four se ressent-elle un peu de ce que le refroidissement est aussi rapide; cependant on n'a pas remarqué à -Saint-Chamond que cette solidité fût mise en péril ; avec de bonnes arma-
ET' DE L'ACIER FONDU.
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tures et une construction simple et soignée, on ne peut d'ailleurs avoir de craintes bien sérieuses à cet égard.
Résultats de fabrication. - Le tableau Suivant résume le travail d'un four à fondre pendant cinq jours consécutifs; les produits obtenus sont des lingots pour rails. MATIÈRES PREMIÈRES. NUMÉROS
des
Fonte de
charges.
Givors.
kilog. 1.150 1.200 1.150 1.150 1.150 1.150 1.150 1.150 1.200 1.200 1.200 1.200 1.000 1.000 1.000 1.250 1.000
1
1
2 3
4 5 1
2 2
3
4 5 1
2 3
3
4 5 1
2 4
1:100 1.100
3 4 5
1.100 1.150 1.150 1.150
1
2 5
3 4 5
5
I 25
HOUILLE. PRODUITS
---,
1.200 1.150 28.400
Rognures de rails
Spiegel de 'Foga (Corse).
TOTAL.
kilog. 2.750 2.800 2.950 3.000 3.200 3.350
kilog. 450
kilog. 4.350 4.320 4.500 4.450 4.700 4.800 4.850 4.500 4.700 4.700 4.700 4.850 4.650 4.750 4.750 5.050 4.900 4.750 4.350 4.800 4.700 4 700 4.730 4.750
d'acier.
3,200 2.900 3.050 3.000 3.050 3.350 3.300 3.300 3.300 3.300 3.300 3.300 3.250 3.250 3.100 3.250 3.250 3.250 3.250 78.950
320
400 300 350 300 500 450 450 500 450 300 350 450 450 500 600 350
500 450 450 305 350 300 500
10.320
gênes.
Fours à réchauffer.
hecto].
hectol.
Gaza_
en lingots.
f
84
18 1
t
{ '
84
17
88
18
86
18
90
13
432
89
j
{
t J
I
4.850 J 117.670
1
kilog. 3.939 4.082 4.208 4.161 4.367 4.454 4.551 4.150 4.415 4.312 4.635 4.750 4.618 4.551 4.233 4.815 4.376 4.404 4.496 4.482 4.612 4.452 4.448 4.569 4.702 110.788
Il résulte de ce tableau que la production journalière (douze heures) d'un four est de 11.078 kilogrammes de lingots et que pour 1.000 kilogrammes de lingots produits on a consommé Fonte. Matières premières. Bouts de rails.
256 .
.
.
Spiegel. Bouille.
713 ii.o6s kilog. 93
f pour gazogènes. . 31 5o8 p' fours à réchauffer. 69 .
kilog.