Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)

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REMARQUES SUR LE MINERAI D'ÉTAIN DÉTRITIQUE

Il semble aussi que le dépôt de débris stériles ait été interrompu une ou deux fois par une grande formation de tourbe ; mais les deux choses ont pu se produire en même temps ou à de courts intervalles, car sur un point au moins on trouve dans la tourbe des lits de fin sable granitique aussi minces qu'une feuille de papier. Il peut être utile de remarquer que des débris végétaux se rencontrent à peu de distance au-dessus du dépôt stannifère au nord comme au sud de la ligne de partage des eaux.

VI. Les vallées profondes qui s'ouvraient autrefois sur la mer au-dessous du niveau des ma-

rées liantes, sur la côte sud du Cornwall, présentent des alternances de dépôts minéraux, avec des dépôts végétaux, et de dépôts d'eau douce avec des dépôts marins. Ainsi, à Canon, dans la coupe que nous avons citée plus haut, des couches de limon sans coquilles se montrent à trois reprises intercalées entre les couches de sable et de limon marins renfermant des coquilles. A Pentuan et à Sandrycock, près de Porth, on observe des faits du même genre. On a trouvé à Pentuan, comme à Carnon, des débris humains à une quinzaine de mètres au-dessous du niveau du sol.

Nous ne nous occuperons pas de rechercher les causes de ces alternances clans les dépôts, non plus que de savoir si ces débris humains, sur les deux points où on les a trouvés, appartiennent ou non à la même période. Dans les alluvions des terres basses, les couches supérieures sont composées des mêmes éléments que les roches et les remplissages des filons du voisinage. Ils y sont généralement à l'état de sable et de gravier, et il y a fort peu de différence entre ces dépôts et ceux qu'on rencontre aux environs dans le fond des ruisseaux ; ils sont disposés en

DU CORNWALL.

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bandes minces séparées par des lits plus minces encore d'argile durcie.

Fragments de minerai d'étain (SHODE) dis-

séminés à la surface à différentes altitudes.

Les vallées et les parties basses du sol ne sont pas les seuls points où l'on trouve du minerai d'étain détritique, bien qu'elles renferment les dépôts les plus étendus et les plus riches. De même que pour le minerai de plomb dans le nord de l'Angleterre, le cuivre natif au Lac Supérieur et l'or dans les cascalhos du Brésil, on a rencontré et l'on rencontre encore des masses de minerai plus ou moins roulées sur les pentes de plusieurs collines. Le fait était même si fréquent jadis qu'on pouvait s'en servir comme de guides vers les filons d'où elles provenaient. Ces masses ne sont pas limitées à une direction déterminée , mais, par

suite de la forme de la surface du sol et de la direction générale des filons, elles étaient plus nombreuses sur les pentes nord et sud que sur les pentes est et ouest. On ne sait si elles se sont trouvées en égale abondance de part et d'autre de la ligne de partage des eaux. Au nord-est de la petite chaîne schisteuse qui part du versant nord de Hensbarrow et Killivreth Down, entoure le granite de Castle-an-Dinas et de BeloVely Beacon et va re-

joindre les schistes qui bordent le canal de Bristol , les roches et les détritus plus ou moins arrondis des dépôts de Saint-Austell et de Lanlivery sont presque exclusivement granitiques. Au sud-ouest, au contraire, la roche en place, le dépôt stannifère et les couches qui le recouvrent sont, pour la plus grande partie, constitués par des schistes et des elvans, mêlés parfois d'un peu de granite et présentant toujours des traces d'érosion. Mais si cette bande schisteuse est plus élevée que les dépôts détritiques qui se trouvent de chaque côté, elle est

beaucoup plus basse que les sommets et les pentes de TOME VI, 187/1.

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