Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)
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ENQUÊTE SUR L'ÉTAT 284 inclinées, ce qui augmente encore la quantité à extraire par hectare de superficie, et enfin peuvent être attaquées partiellement
à découvert, ce qui permet une exploitation beaucoup plus active. Après Aubin et Commentry, c'est à Saint-Étienne que se trouve la production la plus élevée, soit 1.900 quintaux en 1875. Ce résultat devait être prévu à l'avance, car le bassin de Saint-Etienne est
très-favorisé sous le rapport de la puissance et du nombre de couches. Ainsi le district du Treuil exploite plus de 9 mètres de houille, divisés en cinq couches, et au Mont-Saison il y a de 25 à 5o mètres de charbon exploité, partagés en dix couches, dont une seule dépasse io mètres de puissance. Dans le Nord, où la houille exploitable est subdivisée en un grand nombre de couches minces dont la plus puissante n'a que s mètre, il n'est pas étonnant que le rendement soit inférieur à celui de Saint-Étienne et n'atteigne que 6o° à 700 quintaux. Quant au Pas-de-Calais, dont le rendement commence seulement à arriver à 600 quintaux, bien que les conditions du gisement soient peu différentes de celles du Nord, cela s'explique, d'un côté, par la plus grande profondeur des puits, le charbon étant recouvert par une plus grande épaisseur de morts-terrains, d'un autre côté, par ce fait que le Pas-de-Calais est un bassin de récente création, qui ne date que de 1852 et qui n'a pu encore, malgré de véritables
merveilles d'activité, arriver au même développement que
les
bassins anciennement connus. Ajoutons que la différence entre le rendement de Saint-Etienne et celui du Nord serait moins considérable, si les concessions du bassin de Valenciennes avaient pu être aussi exactement délimitées que celles de la Loire. Mais, le terrain houiller n'affleurant pas dans le Nord, le périmètre des concessions, déterminé d'après les indications des premiers sondages, contient certainement des parties stériles, qui font subir au rendement moyen une diminution assez sensible. Quand on voit le bassin d'AuComparaison avec la Belgique. bin produire quatre fois plus à l'hectare que celui du Nord, bien qu'il soit constant que les compagnies du bassin de Valenciennes sont aussi puissamment outillées qu'elles sont bien pourvues de capitaux, il n'est pas étonnant qu'en passant la frontière, on
DE L'INDUSTRIE HOUILLÈRE EN FRANCE.
verte par des morts-terrains aquifères est en grande partie inexploitée, tandis qu'en France, plusieurs de nos concessions actives du Nord sont aux prises avec cette difficulté. On peut affirmer que les parties stériles sont plus fréquentes dans le Nord que dans le Hainaut. Enfin et c'est là sans nul doute la raison principale, en regard des onze couches de houille qui résument la richesse d'Anzin, il faut placer l'énumération des soixante et quelques couches exploitées dans le riche bassin du Hainaut. Si donc le rapprochement brutal des chiffres nous conduit à constater que le rendement des concessions à Mons et à Charleroi est égal à deux fois et demie le rendement des concessions françaises voisines, il faut s'empresser d'ajouter que la plus grande partie, sinon la totalité de cette différence, est imputable aux conditions naturelles du gisement. Influence de l'étendue des concessions et de la puissance des exploitations.
a eu le temps d'arriver à tout son développement, tandis que le
Après avoir comparé entre eux des bassins très-
inégalement partagés sous le rapport de la concentration des richesses houillères, il convient de faire un travail analogue pour les diverses régions d'un même bassin ; la part des inégalités naturelles sera ainsi beaucoup moindre et nous pourrons mieux appré-
cier l'influence des autres conditions, telles que l'étendue des concessions et la puissance relative des exploitations. C'est ce que nous allons faire, en nous servant des chiffres de l'enquête administrative sur l'exploitation en 1872. Les circonstances propres au bassin du Nord sont résumées dans le tableau suivant
CONCESSIONS EXPLOITÉES.
ÉTENDUE
RENDEMENT
en hectares.
à l'hectare exploite. quintaux.
Totalité du bassin En totalité. Compagnie Concession d'Anzin ddee 1\)eienuaxiiiicondé
d'Anzin.
rencontre, dans le bassin du Hainaut, un rendement moyen de 1.750 quintaux. D'une part, l'exploitation, déjà vieille de huit siècles,
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cessions y ont donc facilement été délimitées, sans sortir des zones productives ; la portion du bassin de Mons où la houille est recou-
de Fresnes. Concession d'Aniche
de l'Escarpelle. de Vicoigne
.
.
50.200 26,597
643
11.851 1.343
1.005
3.996 2.073 11.660 4.721 1.320
765 800 600 360
478 460 1.033
bassin d'Anzin ne date que de 1754. D'autre part, le terrain
houiller de Belgique affleure généralement à découvert ; les con-
La véritable mesure de l'activité du bass'n du Nord est le rende-
li