Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)
Page : Image 164
Révision de 28 janv. 2015 00:25:03, edited by Anonymes
AU MOYEN DE L'AIR COMPRIMÉ.
3o6 TRANSMISSION ET DISTRIBUTION DES FORCES MOTRICES
cet appareil remplit bien son but; mais il emploie pour produire ce résultat une masse d'eau beaucoup trop grande dont la présence a l'inconvénient d'absorber du travail en pure perte. Si cette masse, que -nous nommerons m, était animée d'un mouvement de rotation continu avec une vitesse u, la dépense de la force vive +mu' ne se présenterait que lorsque la machine devrait être remise en marche après un arrêt. Mais l'eau participant au mouvement alternatif du piston, il faut à chaque course simple fournir à nouveau, aux dépens du travail moteur, la force vive ÷ mu' dans l'expression de laquelle u est la vitesse maximum du piston. Soit Uo le nombre de mètres cubes d'air à po que l'on doit comprimer par seconde au moyen d'un appareil dont la manivelle motrice fait n tours par minute. Le volume d'eau peut être considéré comme proportionnel à celui que le piston décrit et qui est U
0
U
2n
- on pourra le représenter par
i000
, par conséquent on aura m
Uo
2
0
Comme cette perte - mu- se répète
2/2
6o
507
fois par seconde,
on aura pour la perte par seconde 2n
6o
4
. o,I761 .OEM.U00=_-. 0,00587 . uP.1.43-0.
Ainsi pour une même production d'air comprimé, la perte
de travail provenant de la force vive que l'eau absorbe croît, toutes choses égales d'ailleurs, avec la vitesse et même plus rapidement que celle-ci, puisque n est affecté de l'exposant Aussi ce genre de compresseur ne peut fonctionner que lentement. La vitesse des grands appareils du mont Cenis était limitée à huit ou dix tours par minute,
celle des appareils moindres usités pour les galeries de mine à quinze ou dix-huit tours. On est donc obligé de donner à ce compresseur de grandes dimensions relativement à sa production ; cela le rend dispendieux et encombrant. Le fait que Uo figure avec l'exposant dans l'expression de la perte de travail montre que, à égalité de vitesse, il y
2n vitesse maximum, elle est égale à la vitesse censée uniforme
Quant à la
a avantage, au point de vue qui nous occupe, à répartir une production donnée entre plusieurs appareils plutôt
du bouton de manivelle, savoir 2,-men , R étant la longueur
que de la concentrer en un seul. 4. On a cherché à éviter ce défaut capital des compres-
utile de la manivelle ou la demi-course du piston. Comme nous voulons comparer entre eux des appareils de même forme, nous pouvons admettre un rapport déterminé entre le diamètre et la course et par conséquent poser
seurs à piston d'eau en faisant agir l'eau de réfrigération avec plus d'efficacité; on a imaginé deux méthodes distinctes qui peuvent être appliquées tontes deux à la fois. L'une consiste à faire circuler l'eau avec une certaine
g
Go
vitesse, mais en lame peu épaisse, dans une capacité séparée 115
d'où
2n = fi3
U=
Par conséquent 1
et -mu2
-. 2 1
R
2,en
6o r
1000 U, 4rm-0n2 g
cc--
2n 360o
.p
(--1U
2n
\ 27-t)
(U0) 5=o,161 ocf32.1.43n3 2n
de l'air que l'on comprime par des parois conductrices. A cet effet la tige du piston est creuse et traverse les deux fonds du cylindre. En vertu du mouvement alternatif de la
tige, l'eau est aspirée à l'intérieur d'un tuyau qui règne longitudinalement au dedans de celle-ci, et est forcée, d'abord de suivre l'intérieur de ce tuyau, puis de revenir par l'espace annulaire compris entre le tuyau et la paroi