Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)
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AU MOYEN DE' L'AIR COMPRIMÉ.
TRANSMISSION Er DISIHIBUTION. DES FORCÉS MOTRICES
interne de la tige, et enfin de ressortir ; un diaphragme qui bouche cet espace: l'oblige en outre, pendant ce trajet de retour, à circuler dans des cavités ménagées à l'intérieur du piston. De plus, une seconde enveloppe est établie autour
du cylindre et l'on y. fait également circuler un courant d'eau (5) .
L'autre méthode consiste à, injecter- de Peau. dans la capacité même du cylindre. Elle, exige beaucoup moins
d'eau que la précédente et a l'avantage, incontestable de lui faire jouer .le.. rôle de lubréfiant et de faciliter ainsi le mouvement du piston ; le graissage de celui-ci peut même être supprimé. L'eau d'injection doit naturellement arriver sous une pression supérieure à celle. que FMI veut donner l'air.:. elle exige donc habituellement l'emploi d'une pompe auxiliaire. En, outre elle. doit. être parfaitement filtrée. Cesdeux inéthodes se trouVent réunies dans les compres-
seurs qui ont été établis récemment pour fournir l'air comprimé destiné au percement du tunnel. du Saint-Gothard (").., Il y a seulement une différence à: signaler entre les compresseurs fonctionnant à la tête', sud du tunnel et ceux fonctionnant à la tête nord, qui proviennent de con(*) La Pl. 5, du Cours de machines, da M. J. Gallon, contient le dessin d'un compresseur de ce genre., destiné à comprimer
du gaz d'éclairage afin de le rendre portatif. Pour ce
but-là,
l'injection d'eau n'est pas admissible, mais la; compression con-
dense à l'état liquide certains éléments du gaz qui jouent alors le rôle de lubréfiant. Les modes de réfrigération par circulation et par injection ont été proposés pare Colladon, ancien professeur de mécanique à l'Académie de Genève.. (**) Voici le no 5 des Rapports trimestriels adressés par. le
Con-
seil fédéral suisse aux gouvernements des États qui participent à la subvention de la ligne du Saint-Gothard. Ces rapports, rédigés sous la direction de M. l'ingénieur Koller,, inspecteur fédéral du Saint-Gothard, renferment souvent des documents d'un haut intérêt.
Des extraits de ces rapports, et des planches qui
les accom-
pagnent, sont publiés en: ce. moment par les Annales industrielles.
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l'introduction structeurs différents (5)., Dans les premiers,
de l'eau de circulation et celle de l'eau d'injection sont entièrement distinctes.; l'injection se fait par les deux fonds du cylindre sous forme d'eau pulvérisée, à laquelle des. robinets donnent accès. Dans les seconds l'eau de circulation entre dans la tige du piston avec une pression. suffisante
dans son trajet par la, cavité ménagée dans le piston, une partie en ressorte par une ouvercorps du ture située au haut de celui-ci : en sortant elle se répand dans une rainure annulaire régnant autour du pispour que,
ton, lequel en se mouvant l'étale sur la surface: interne du cylindre.
Les moteurs hydrauliques du Saint-Gothard sont mis- en mouvement par-des colonnes d'eau dont la hauteur représente une pression supérieure à celle de l'air comprimé. Aussi fournissent-elles di re ctement. I? eau d'injection moyen-
nant passage par un filtre. Une conséquence immédiate de l'emploi de l'injection est la nécessité de recueillir l'eau qui y a servi. Le cylindre ne peut être qu'horizontal, et les soupapes de refoulement ont la position la plus basse que possible, afin de donner passage à cette eau. A partir des soupapes: la conduite de refoulement présente une pente continue jusqu'à un premier réservoir destiné à la recevoir. Un flotteur commande un robinet, d'évacuation placé au fond et par là empêche l'eau de dépasser un certain niveau. Du haut de ce réservoir part la conduite d'air qui aboutit d'abord au réservoir proprement dit situé tout près. Les compresseurs du Saint-Gothard marchent à raison de 8o à 85 tours par minute. Indépendamment des motifs (*) Ces constructeurs sont :. pour la tête nord. Geischenen ), MM. Benjamin Roy et C.1', à Vevey (canton de Vaud), inventeurs de la disposition spéciale du piston indiquée quelques lignes plus loin ; pour la tête sud (Airolo);, la Société des instruments de physique, à Genève.