Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)
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TRAITEMENT DU MINERAI DE CUIVRE AU JAPON.
TRAITEMENT DU MINERAI DE CUIVRE AU -JAPON.
Le minerai ,est toujours de la pyrite (1 , plus ou moins riche en cuivre et plus ou moins bien triée; sa teneur reste supérieure à 8 p. fo° ; il est cassé en morceaux dont les plus gros ne dépassent pas le volume d'une petite noix, On le verse par petites quantités à la fois sur le charbon au-dessus de la tuyère, et à mesure qu'il se grille, il est repoussé contre les parois opposées pour faire place à une nouvelle dose de minerai et à de nouveau charbon, car le fourneau est toujours maintenu plein. Quand le fondeur sent avec son outil que le niveau du minerai, d peu près grillé, s'élève un peu au-dessus de la tuyère, il arrête tout chargement de mine, et en soulevant la matière et l'amenant près de la tuyère, il cherche à expulser le 'reste du soufre ; alors le chargement de minerai recommence, et l'opération du grillage est répétée jusqu'à ce que le minerai arrive aux
trois quarts de la hauteur du fourneau ; ce travail, ainsi que les suivants, m'a paru très-pénible; le fondeur ne peut guère quitter son outil, et malgré la hotte qui surmonte le fourneau, les gaz sulfureux lui font beaucoup de mal. Quand la couleur de la flamme, la consistance de la matière et l'odeur des fumées ont indiqué au fondeur la presque complète expulsion du soufre, le travail devient encore
plus pénible, car il s'agit d'arriver avec la palette et
les
crochets à faire passer toute la matière du côté opposé au vent et de maintenir contre la paroi où est la tuyère une couche verticale de charbon aussi épaisse que possible, et cela jusqu'au fond du fourneau ; à ce moment le soufflet marche plus fort, car la fusion suit la réduction de près; (*) Les filons exploités I Ykouno font saillie au milieu d'une généralement énorme éruption porphyrique. Ces filons sont quartzeux ; ils constituent deux systèmes, l'un orienté N.-S. ne comprend que des filons de cuivre pyriteux, ou de pyrite de fer des très-peu cuivreuse; l'autre système, orienté est-ouest, est celui l'objet principal de notre filons auro-argentifères, qui faisaient exploitation.
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aussi dès que le grillage a paru complet, le fondeur ajoutet-il de la chaux fluatée qui, avec les cendres du charbon, est le seul fondant employé. Ce minéral est très-recherché dans les filons où il est assez rare. Quand déjà le fondeur
sent qu'au fond du fourneau se trouve un peu de ,cuivre fondu, il soulève toute la masse, et mêle ensemble, le plus intimement qu'il peut, combustible, fondant et minerai. En écartant de temps en temps le charbon, il commence à voir la scorie recouvrant lé bain métallique, il détache du fond toutes les parties non fondues, et les ramène à la surface. Quand enfin tout lui paraît bien fondu, il enlève rapidement le charbon qui est au-dessus du bain, écrème la plus grande quantité de la scorie avec une poche, puis au moyen
d'un balai trempé dans l'eau, il arrose la surface du bnin pour y former successivement des rosettes qui sont enlevées et plongées dans l'eau. Les rosettes sont refondues dans un fourneau tout à fait semblable à celui du traitement du minerai ; le métal est bien brassé; on y répand un peu de borax et le cuivre est dit affiné ; il
l'est en effet quand les pyrites traitées ne
contenaient ni plomb, ni arsenic, ni antimoine ; mais les Japonais ne savent pas affiner le cuivre impur.
Le cuivre refondu est coulé à la poche sur un tissu de coton le plus souvent, qui est posé sur une claie faite de liteaux de bois, lesquels forment les bords du moule la claie est posée sur une caisse pleine d'eau qui la mouille. Les petits lingots ainsi obtenus sont d'un beau rouge d'oxvdule ; ils sont très-recherchés, dit-on, dans le commet ce probablement parce que cette couleur est la marque du cuivre japonais et parce que le cuivre coulé ainsi est toujours celui qui provient de minerais purs. Les Japonais extraient quelquefois l'or et l'argent du cuivre quand ces métaux y sont abondants ; pour cela ils
liquatent les rosettes et coupellent le plomb obtenu ; mais le cuivre qui en résulte n'est jamais affiné. Ce cuivre