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PRÉPARATION ET CARBONISATION DE LA HOUILLE

A L'ÉTRANGER ET EN FRANGE.

quefois, lorsque l'on a fait entrer dans le coke une certaine proportion de charbon maigre insuffisamment broyée, des morceaux de charbon mal cuits enchâssés dans une pâte fondue et bien levée. Le mélange et le broyage se font tantôt dans deux appareils distincts, tantôt dans un appareil unique. Au Creuzot, par exemple, les différentes espèces de char-

bons sont amenées en proportions voulues, par des vis sans .fin, dans un grand malaxeur vertical à palettes, avec chicanes fixes portées par le cylindre malaxeur qui les livre aux broyeurs. Dans ces conditions-là, comme toutes les fois qu'on n'agit pas directement sur chaque grain pour ainsi

dire, le mélange est très-peu homogène ; je ne parlerai donc pas de cette disposition, pas plus que des vis mélangeuses et autres systèmes bien connus, mais peu efficaces. A Anzin, au contraire, le broyage et le mélangeage se le. broyeur Carr - qui font dans un même appareil donne là des résultats excellents. Dans cet appareil complètement original, on introduit le charbon à broyer et à mélanger au centre de deux séries concentriques de barreaux tournant en sens inverses avec des vitesses consi-

dérables, et se renvoyant l'un à l'autre, avec une force proportionnelle à leur masse, les morceaux à briser. Ainsi, pris pour ainsi dire un à un et soumis à l'action directe des barreaux du broyeur en même temps qu'a la force centrifuge qui les projette vers la circonférence, les moindres morceaux sont rapidement désagrégés et leurs éléments se mêlent aussi intimement que possible. C'est cet appareil et l'ensemble des dispositions adoptées ces dernières années à Anzin pour le mélangeage en proportions définies et le broyage des charbons, > que je décrirai exclusivement dans cette deuxième partie, pensant que le type d'installation auquel on s'est arrêté à Anzin en 1872, après bien des études et des essais, est ce qu'il y a de meilleur en ce genre.

I.

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Broyeur Carr.

Description de l'appareil. - Le broyeur Carr, dont la PI. VII, fig. i donne la coupe verticale, se compose d'un arbre en acier trempé AA, porté par deux paliers B, B', sur lequel sont enfilés deux disques C et D, venus de fonte avec des arbres creux dont ils forment l'extrémité, et qui portent, calées sur eux, deux poulies motrices F et F' de orn,Lio de diamètre. Chacun de ces disques porte deux couronnes de barreaux

en acier G, G' et H, H'. Ces couronnes de diamètres différents, mais de Même centre; constituent l'appareil broyeur proprement dit. Un support I porte une main de fer K, qui, pénétrant à l'intérieur de la première couronne, empêche la matière introduite au centre du broyeur de suivre son mouvement de rotation. Une enveloppe en tôle LL' recouvre le tout : elle présente

latéralement une trémie III qui, aboutissant au centre du broyeur, sert à l'introduction de la matière à broyer. Une plaque d'assise en fonte NN', d'une seule pièce, avec nervures transversales la fortifiant, reçoit les deux palierssupports, le support I et l'enveloppe. Les arbres creux, qui portent les disques, reposent sur l'arbre fixe par quatre bagues en bronze P, P' et Q, Q' qui forment coussinets et sont lubrifiés par de l'huile qu'on introduit par un trou fermé, au moyen d'un bouchon à vis, dans les deux vides annulaires R, R'. Pour maintenir l'écartement des disques sur l'arbre fixe, on a intercalé entre eux un anneau en bronze s de 15 millimètres d'épaisseur. Deux anneaux analogues en bronze, s' et s", empêchent les extrémités des arbres creux de frotter contre les paliers B, B'.