Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
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ROCHES.
attribué à leur contact avec l'atmosphère au moment même de l'émergence. Les expériences de M. G é r ar d in ont porté, non-seulement sur diverses nappes d'eau du bassin parisien, qui ont été pri. ses à une grande profondeur, comme celles du ga.ult et de l'argile plastique, mais encore sur la nappe des sables de Beauchamp qui, à Gonesse, se trouve à f5 mètres seulement de la surface.
Lorsqu'une nappe d'eau souterraine coule entre deux couches imperméables, on voit donc qu'elle perd son oxygène; il nous paraît que ce résultat doit être attribué à ce que l'oxygène qu'elle
renfermait a disparu en oxydant de la pyrite ou des matières organiques ; or, comme cette nappe se trouve emprisonnée entre deux couches imperméables, son oxygène ne peut être renouvelé
par l'atmosphère, ni par des eaux s'infiltrant de la surface. Il serait intéressant de compléter ces recherches en déterminant la proportion d'oxygène contenue dans ces dernières eaux qui forment les premières nappes souterraines et qui alimentent généralement les puits ordinaires.
Influence des terrains sur la composition des eaux. On sait que, dans un même lieu, les eaux présentent une composition chimique qui varie dans certaines limites avec les saisons, mais qui dépend essentiellement de la constitution minéralogique des terrains à travers lesquels elles s«infiltrent. L'influence des terrains sur la composition des eaux est facile à constater sur les cartes hydrologiques de Paris et du département de la Seine, et -elle résulte aussi des essais hydrotimétriques de M. B el g rand. Voici quelques essais hydrotimétriques faits par M. Deles se, qui montrent nettement combien la qualité des eaux dépend de leur gisement et combien elle est modifiée par la nature des terrains.
DÉSIGNATION DE L'ENDROIT
NATURE DU TERRAIN
ou l'eau a été pulsée.
le bassin hydrographique.
.E
formant
Source sur la route entre Blavozy et ( a
décomposé
degrés. 17
Saint-Pierre-Lardeyrol (Haute-Loire). {
Source derrière les Bains du Mont- j rac Dore Ruisseau de la vallée des Enfers au Mont-Dore (eau ferrugineuse). . Source de la colline de Montplaux, j route de Blavozy , à Sailli-Pierre - Phonolite.
7,5
4
Eynac
Source à la base du Dôme du Megal.
li
Idem.
Source qui émerge sur le flanc N.-0. tBasalte. du plateau de Gergovia Rivière la Borne, près le Puy, à une Basalte, terrain tertiaire et petite distance de son confluent avec I granite vers la source de la
10,5
1
22
la Loire. rivière Rivière la Borne, près le Puy (Haute-1 Idem.
23
Loire.
Marais, à côté de la rivière la Borne, au village de Borne (Haute-Loire). . Rivière la Couze, en amont de Chain- } Granite recouvert par la lave.
48 36
peix (Auvergne).
Allioux, affluent de l'Allier, près d'Is- Marnes argileuses rouges du terrain tertiaire soire. Fontaine en face de l'hôtel de ville de l Grès. bigarré. Plombières (Vosges)
18
(
37
1
Eaux minérales.
Observations.
Source minérale dite Romaine, de )
. ...
Plombières (Vosges) . . . Rivière de Sioule, à Barbecot (Puy-d, } De l'acide carbonique se déDôme) .
gage en ce point de la rivière. }
eau produit de très-bel- } Saint-Nectaire, grotte de Cornadore. . Cette les incrustations Contient de l'acide carboniClermont-Ferrand, place de Jaude. que. Source minérale ferrugi - ( Près la Sioule, à Barbecot (Puy-de-
neuse, avec acide carboniDôme que, Source de Saint - Allyre, à Clermont Eau Incrustante
32 64 106 184
184
Ces eaux ont été recueillies vers le milieu de septembre '858. On voit que sur le trachyte, sur le plionolite et même sur le basalte, le degré hydrotimétrique est assez peu élevé. Il est également peu élevé sur le granite, à moins que ce dernier ne soit kaolinisé et dominé par des roches volcaniques, comme cela a lieu souvent en Auvergne.
Ainsi, les eaux qui prennent naissance sur les roches éruptives ou feldspathiques ont généralement un degré hydrotimétrique assez faible qui doit augmenter avec la proportion de chaux que ces roches contiennent. Maintenant les eaux sont généralement plus dures sur les roches stratifiées, particulièrement quand ces dernières sont marneuses, pyriteuses et surtout gypseuses. TOME VI, 1874.
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