Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)
Page : Image 241
Révision de 26 janv. 2015 21:08:04, edited by Anonymes
REVUE DE GÉOLOGIE.
460
ROCHES.
Roches plutoniques orthosées. Happaltivi. FINLANDE.Le granite orbiculaire ou globuleux de la Finlande, qui est connu sous le nom de Rappakivi, se rencontre en blocs erratiques dans la Livonie; l'analyse d'un de ces blocs de granite a
été faite par M. H. E. Benrath (i) sio2
i
74,24
Fe203
A1103
I
2,88(*) I
12,13
Ca0
I
MgO
0,90
i
0,19
I
KO
Na0
HO
Somme.
6,68
2,50
0,04
99,18
(*) Avec oxyde de titane.
Granite. On essaye d'employer à l'amendement des terres deux
VOSGES.
granites des Vosges, qui sont en partie décomposés; l'un A vient de Forgoutte, l'autre 13 de Peut-Haut, près de Bussang. D'après l'usage auquel ces granites sont destinés, il suffisait d'y doser la proportion des bases dissoutes dans l'acide chlorhydrique, après séparation de la silice c'est ce qui a été fait au laboratoire de l'École des mines. On u obtenu ainsi, sur 100 parties traitées par l'acide chlorhydrique Somme
AI,03 4,60 7,70
'
Fe903
CaO
MgO
KO
Na0
des bases dissoutes.
2,30 2,90
0,35 0,40
traces. traces.
0,25 0,45
traces. traces.,
7,50 11,45
SIERRA DE CORDOBA.
Le granite de la Sierra de Cordoba, dans
la République argentine, s'élève au-dessus des Pampas et il est traversé par de puissants filons ou amas de quartz qui restent quelquefois en saillie, par suite de sa destruction par l'atmosphère. M. Al fred S telzner (9.) a constaté que ce quartz est accompagné de mica et d'orthose pouvant atteindre 1. mètre de longueur; de
plus l'émeraude s'y montre en cristaux mesurant jusqu'à on,3, près de San Roque. M. Stelzner mentionne aussi la triplite, qui forme elle-même des filons ou des nids dans le quartz et
qui enve-
loppe de l'apatite; enfin il y a encore de la colombite qui s'est habituellement développée par-dessus les cristaux d'émeraude. HÉmunus.
D'après M. Jud d (5), les éruptions volcaniques de
(I) Jaleresbericht, 1870, 1351.
G. Tscherenal:: Minerai iifitlheil., 1373. Geol. Mag., 1874, 08.
461 la période tertiaire, dans les îles Hébrides, et notamment à l'île de Mull, auraient commencé par un épanchement de granite et de porphyre feldspathique, suivi, après une longue période de calme, par des éruptions basaltiques. Le granite correspondrait à l'époque éocène, et le basalte à l'époque miocène, tandis que la dernière période d'activité volcanique, caractérisée par la formation des Puys, appartiendrait à l'époque pliocène. La détermination lithologique du granite tertiaire de Mull a été faite par M. z rk el. Pour les autres îles du groupe, notamment celles de Rum, de Skye et de Saint-Kilda, M. Judd parle en outre de ce qu'il nomme des laves feldspathiques. M. Maskelyne (1) admet, comme M. Judd, l'existence, dans les Hébrides, d'un granite tertiaire en massifs ou en filons. Gneiss. SAXE.
Le professeur C. F. N au m an n (s), dont la mort est pour
la science une perte si grande, a laissé un mémoire dans lequel ii s'est spécialement occupé du gneiss de la Saxe. Indépendamment du gneiss ancien qui se trouve à la base des terrains stratifiés, N a um an n distingue un gneiss nouveau. Ce dernier recouvre le terrain silurien à Mühlbach. il se montre en contact avec un conglomérat du Culm, à Frankenberg, et Naumann observe qu'il a dû être soulevé à l'état solide; car, près du contact, les couches du conglomérat sont, non seulement un peu relevées, mais encore désagrégées et même réduites en poudre ou en une sorte de sable formé par écrasement. D'un autre côté, le gneiss est également brisé près du contact où il a produit une brèche gneissique.
Trappgrantilite. SAXE. Le nom de Trappgranulite a été donné par les géologues saxons à des roches, de couleur vert noirâtre, qui présentent des veines et même des bancs intercalés dans le granulite ou leptynite de la Saxe. On y observe de l'anorthose, de Porthose, du quartz, du fer oxydulé, des micas, du grenat et aussi une substance verte à laquelle leur couleur doit être attribuée. M. le professeur 'ria. Sc lie e re r (3) a fait connaître la composition chimique de plusieurs de ces Trappgranulites de la Saxe, d'après des analyses qui ont été faites sous sa direction (I) Geol. Maq., 1874, 139.
(2) Neues Jahrbuch, 1873; 803. (3).Neues Jahrbuch, 1873; 688.