Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1874, série 7, volume 6)

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REVUE DE GÉOLOGIE.

TERRAINS.

celles du département de la Somme. Les premières sont recouvertes de dépôts marins effectués postérieurement au règne de l'empereur romain Posthume, et la partie supérieure des gîtes de tourbe date certainement de la domination romaine. Anciens glaciers des Vosges.M. Ch. Gr ad(i) a décrit les forma-

trés se retrouvent aussi à Mosbach. Seulement le Rhinoceros

tions glaciaires de la chaîne des Vosges, déjà étudiées par MM. Hogar d et E d. Co lo m b. D'après lui, les dépôts glaciaires de cette région reposent sur des alluvions fluviatiles plus anciennes. La dis-

position en moraines frontales par échelons successifs dans les vallées indique une retraite graduelle des glaces. Un climat plus humide, avec de plus fortes précipitations de neige, suffirait pour faire renaître les anciens glaciers des Vosges. Vallée du Man. M. San d berger (2) a étudié les gisements de Mosbach, au confluent du Rhin et du Mein, déjà connus par les descriptions de A. Braun et de H. de Meyer. On y connaît aujourd'hui soixante-treize espèces de mollusques et vingt-quatre de vertébrés. La plupart des espèces de mollusques vivent encore dans la haute vallée du Mein, surtout en amont de Bamberg. Les autres, comme Valvata naticina, Macrostoma, Hyalina vividula, ne

se trouvent plus qu'au nord-est et au nord de l'Europe. La Pupa colmnella existe à Saint-Pétersbourg, en Laponie et sur la Gemmi, En somme, le dépôt des sables de Mosbach indique certainement un climat plus froid que le climat actuel. Ce qui est surtout intéressant, c'est l'association des vertébrés; ainsi l'on y trouve ensemble avec le cheval, le sanglier et le rat d'eau, l'aurochs, l'ours des cavernes, le Cervus megaceros, l'hippopotame, l'Elephas antiquus, le mammouth et le renne. Selon M. San d be rg er, cette association enlève toute valeur à la clas-

sification des temps préhistoriques adoptée par E d. Lartet et Dupont, et basée, comme on sait, sur la distinction des époques de l'ours des cavernes, du mammouth et du renne. Les sables de Mosbach n'ont pas fourni le moindre indice de la présence de l'homme, et pourtant leur dépôt s'est effectué à l'époque où se déposaient lés graviers de la Somme et ceux de la Tamise. Relativement au loess rhénan, M. San db er g et fait observer que le Rhin, à l'époque diluvienne, roulait un volume d'eau égal à quarante-huit fois son volume actuel. Les coquilles de ce loess

Merckii de Mosbach est remplacé par le R. tichorhinus; l'hippopotame a disparu et le renne abonde. M. Gu em bel (i) a étudié les phénoALPES MÉRIDIONALES. mènes glaciaires dans les vallées de l'Inn et de l'Adige; les roches striées et polies s'élèvent à une très-grande hauteur sur le versant méridional des Alpes et le terrain glaciaire des environs de Botzen présente, par suite des érosions qu'il a subies, de hautes pyramides de terre surmontées de blocs plus ou moins considérables.

M. Blan for d (2) a donné une description des dépôts PERSE. superficiels dans les vallées et les déserts du centre de la Perse. Les rivières y sont très-rares et la plupart se terminent par des marais et des lacs salés. Sur le bord des plaines, à leur jonction avec les versants des montagnes, on observe de va,tes talus de graviers. L'auteur établit que la Perse a passé graduellement d'un climat humide à un climat sec; en même temps des portions de sa surface se soulevaient et d'anciens lits de rivières étaient convertis en bassins fermés. A mesure que la quantité de pluie diminuait, les lacs qui occupaient ces bassins se desséchaient et devenaient des plaines désertes. Enfin la désagrégation produite par les agents atmosphériques sur les roches des hauteurs étant en excès relativement à la force de transport des courants, les parties supérieures des vallées ont été graduellement remplies par des détritus grossiers. VALLÉE DE L'INDUS.

M. Dr e w (3) a étudié les dépôts alluviens

de la vallée de l'Indus. Après les avoir distingués en matériaux désagrégés sur place, talus d'éboulement, cônes de déjection et alluvions proprement dites, l'auteur établit que les terrasses d'alluvions caillouteuses bien stratifiées ont souvent, sur les bords de l'Indus, près de ioo mètres de puissance. La succession des phénomènes a dû comprendre trois phases principales : le creusement des vallées, leur remplissage par les alluvions ; enfin le creusement ultérieur de ces mêmes alluvions par des courants; pendant la seconde phase, les roches de la contrée devaient être soumises à d'énergiques actions de désagréga-

sont toutes terrestres, et les quinze vertebrés qu'on y a renconSi(zungber. der Akad. d. lrissensch. Munich, 1873 , 223. - Revue géol. suisse, IV, 3.42.

(i) Bull. Soc. géol. [3], I, 88. (2) Das Ausland, 15 décembre 1873.

Geol. Society, Il juin 1873. Geai. Mag., 1874, 215.

Geol. Society, 28 mai 1873.