Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
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MINES DE SOUFRE
DE SICILE.
à Caltanissetta. L'autre moitié effectue encore ses transports à dos de mulet. Celles de la province de Caltanisetta qui envoient leurs produits aux portes de Licata et de Terranova n'avaient jusque dans ces derniers temps à leur disposition que la route de Caltanissetta à Licata. On a ouvert récemment des routes provinciales entre Piazza et Valguarnera, Piazza et Aidone, Piazza et Terranova, de
manière à desservir les importantes solfares qui se trouvent dans ces diverses localités. Girgenti paraît l'avoir emporté-,
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1Vlussomeli à la limite de la province, enfin de Serradifalco
à Montedoro et de Barrafranca à Mazzarino, Riesi, Sommatin°, Delia et Canicati. Enfin les solfares des provinces de Catane et de Palerme peuvent maintenant sur une partie du parcours, employer les deux tronçons déjà exécutés du chemin de fer central de l'île,. Actuellement les chemins de fer construits en Sicile ont
une longueur totale de 549 kilomètres, savoir kilom.
De Palerme à Cammarata par Termini et Lercara. Leonforte à Catane. Messine à Syracuse par Catane
Ensemble
89 78 182 3119
Les deux tronçons de Palerme à Cammarata et de Catane
à Leonforte sont les amorces du chemin central qui doit relier Palerme à Catane et à Messine en passant aux environs de Caltanissetta. Il y a eu des luttes ardentes entre les quatre provinces de Palerme, de Catane, de Caltanissetta et de Girgenti, au sujet du tracé à adopter entre Cammarata et Leonforte. Les deux premières soutenaient la ligne la plus directe remontant le Fiume Salito jusqu'à San Catarina, mais ne desservant que très-imparfaitement Caltanissetta. La troisième désirait qu'a partir de Campofranco le
chemin fût reporté vers le sud de manière à passer par Bonpensiere, Montedoro, Serra di Faim Enfin la province de Girgenti demandait que le tracé fût placé encore plus au sud et passât par le croisement de chemins dit des Caldare , Comitini , Grotte, Racalmuto , Serra di Falco , de
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et le dernier tracé, qui donne surtout satisfaction aux intérêts industriels, a été adopté. Aux Caldare, un embranzhement se détachera de la ligne principale vers Girgenti et Port-Empedocle ; à Canicati, un autre embranchement doit rejoindre Licata en passant dans le voisinage des riches gisements de Sommatino et de Riesi.
Nous avons tracé sur la carte, Pl. I, les différents chemins projetés avec leurs variantes. Nous y avons également indiqué d'après l'ouvrage de M. Parodi, la position des principaux gîtes de soufre.
La construction des chemins de fer siciliens est extrêmement coûteuse, à cause de la nature accidentée du pays et surtout à cause de l'extension des terrains argileux plus ou moins coulants, sur lesquels il est très-difficile d'asseoir des ouvrages stables. Pendant longtemps encore le trafic restera faible, parce que le Sicilien voyage peu, que les relations entre les différentes provinces sont presque nulles et qu'à part les sou-
fres, dont une partie seulement peut emprunter la voie ferrée, et une certaine quantité de blé, les exportations comme les importations sont peu considérables. Dans ces conditions et en tenant compte de la position insulaire de ce pays, il eût été certainement plus avantageux d'adopter au lieu de la voie ordinaire de im,5o, qui exige des courbes
de grand rayon et des ouvrages d'art considérables, la voie de i mètre qui permet de réduire très-notablement les dépenses et qui possède néanmoins une capacité de transport bien supérieure au trafic probable des lignes siciliennes. La dépense d'établissement d'un chemin de fer à voie de i mètre n'aurait pas dépassé, même en Sicile, plus
de 90.000 à oo.000 francs par kilomètre, tandis que la voie de im,5o a coûté trois fois plus. Avec la dépense qu'on a faite jusqu'ici, le réseau sicilien serait aujourd'hui terminé.