Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
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MINES DE SOUFRE
DE SICILE.
cette manière a pour conséquence de fréquents éboule-
travaux par une galerie située à un niveau inférieur, et
ments et de nombreux accidents de personnes. A Lercara, il y a eu de 186o à 1871, entre autres accidents considérables, deux éboulements qui ont enseveli, l'un 37, l'autre 19 ouvriers. Quand un éboulement a eu lieu, on ouvre à côté une
recueillant dans des moules ordinaires le produit fondu. Les piqueurs, ou picconieri, entrent dans la mine vers
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exploitation, et quand on pense que les mouvements de terrain ont cessé, on rentre dans les anciens travaux où l'on enlève ce qu'on peut prendre de minerai, en se garantissant tant bien que mal au moyen de murs en pierres sèches ou à mortier de plâtre. Ainsi la mine de Madore (Lercara) s'est éboulée en 186o, a été reprise en 1865 et s'est effondrée de nouveau presque complétement en 1870.
On a repris les travaux en 1871 jusqu'à ce qu'un nouvel accident du même genre vienne les interrompre encore. § 4.
Abatage et entretien.
L'abatage se fait ordinairement au pic. Le pic pèse 6 1/2 à 7 1/2 kilogrammes; sa pointe est obtuse. La poudre
est rarement employée, surtout dans le minerai riche, à cause du danger d'incendie et aussi à cause de l'ébranlement que produit dans les parois peu solides l'explosion des coups de mine. La fabrication de cette substance étant libre en Sicile, son prix est d'environ i,20 le kilogramme. Il est vrai que la qualité laisse à désirer. Dans des travaux aussi irréguliers, l'incendie ne peut être combattu efficacement. On n'a d'autre ressource que de bouclier toutes les ouvertures de la mine et d'attendre que le feu s'éteigne spontanément, ce qui n'a pas toujours lieu. Quand il continue ainsi à se développer lentement, le soufre fond et se réunit dans les parties basses de la mine. On a profité quelquefois de cette circonstance pour obtenir immédiatement de grandes quantités de soufre marchand en se mettant en communication avec le fond des
6 heures et en sortent avant une heure de l'après-midi; ils font à peine 6 heures de travail effectif par jour. Le nombre des jours fériés étant considérable enSicile, on ne peut compter sur plus de 250 journées de travail par an. La production journalière d'un piqueur varie de im3 à 111'3,35
et est en moyenne 1.1'05, pesant 1.400 kilog., ce qui correspond à, 0m',75 environ de roche en place. Son salaire varie de 2 à S lires par jour et est en moyenne de 2'ires,5o. Le prix de l'abatage est donc, en moyenne, de 2"r",17 par mètre cube de minerai extrait, soit 5r",35 par mètre cube de vide produit, ou 1li",78 par tonne. Quand il y a plus d'un ouvrier dans le même chantier, les picconieri sont associés en une ou deux brigades de quatre ou huit mineurs. L'un deux, pris pour chef, reçoit la paye et la partage entre ses camarades. Le salaire est presque toujours réglé d'après le volume du minerai extrait. L'unité de mesure s'appelle la cassa ou caisse ; c'est un pa,rallelipipède dont les dimensions varient suivant les localités. A Lercara et à Sommatino, les dimensions de la caisse sont Longueur.. Largeur.
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Hauteur...
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7 palmes = C,806 7 ,806 Volume 2',52.4 3
= o ,7711
La caisse de Racalmuto a Longueur.. Largeur.. .
Hauteur...
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8 palmes = 2,o611
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8
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= 2 ,064 Volume 43,396
=i
,032
Dans d'autres localités, le volume atteint 5m3 A l'issue de la mine, le minerai est impostato ou accalastato, c'est-à-dire mis en tas réguliers ayant généralement TOME Vil, 1875.