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EMPLOI DER COORDONNÉES CURVILIGNES.

EMPLOI DES COORDONNÉES CURVILIGNES.

On a vu que la loi qui exprime la variation de ces forces

avec la distance est

i

0,). La fonction y (),) concerne

),2

des forces répulsives qui deviennent nulles quand la distance est appréciable; on peut présumer qu'elle représente l'action des molécules liquides immédiatement en contact avec l'élément superficiel w en train de se vaporiser; ces molécules liquides restituent sans doute à l'élément 63 tout ou partie de la masse qui lui est enlevée par l'évaporation, en donnant naissance à des impulsions tangentielles qui équivalent, pour une direction donnée, à une action répulsive. Quant à la fonction

),2

, elle correspondrait aux effets

immédiats de l'évaporation, impulsions directes et réactions attractives. On a trouvé (n° 54) que toute action s'évanouit lorsque dépasse une certaine limite ; ce résultat semble indiquer que la réaction attractive cesse d'être rigoureusement proportionnelle à l'impulsion lorsque ces deux forces sont près de s'annuler. h8. Relation entre la gravitation et les forces capillaires. Nous avons essayé, dans un autre travail (*), d'expliquer la gravitation par des considérations fondées sur des principes analogues. Nous n'y reviendrons que pour indiquer le lien qui nous paraît exister entre l'attraction newtonienne et l'attraction capillaire. L'attraction capillaire n'agit qu'à des distances limitées et extrêmement petites; la sphère d'activité de la gravitation est, au contraire, autant que nous pouvons en juger, indéfiniment étendue. La vaporisation, cause immédiate des attractions capillaires, diminue rapidement la niasse ou le poids de chaque molécule liquide superficielle, cette diminution de masse. étant d'ailleurs incessamment réparée par les molécules (e) Recherches sur le système du inonde (1862).

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contiguës. La gravitation, au contraire, n'altère pas les masses; ou, pour mieux dire, cette altération est d'un autre ordre et ne peut devenir sensible qu'après une longue accumulation de siècles (*). Enfin, l'attraction capillaire n'intéresse que les surfaces mises en présence, tandis que la gravitation dépend des

masses et, par suite, des éléments de volaille et de leur densité.

Ces différences n'ont rien qui puisse surprendre, si l'on admet que les forces capillaires proviennent de mouvements moléculaires qui n'altèrent pas les groupements atomiques tout en diminuant dans d'énormes proportions la

densité du fluide, et la gravitation, de modifications qui atteignent les atomes mêmes, en laissant les molécules sensiblement intactes. Dans l'un et l'autre cas, la cause immé-

diate des phénomènes réside pour nous dans le mouvement de certains fluides, et par là s'expliquerait l'analogie des lois de transmission; mais les fluides mis en jeu par la capillarité seraient essentiellement pondérables, la gravitation devant au contraire être attribuée aux mouvements de fluides impondérables, c'est-à-dire doués d'une densité incomparablement moindre.

49. Da principe cartésien de l'inertie. -Les notions qu'on possède aujourd'hui sur la constitution intime des corps ne permettent pas de suivre dans les phases de leur développement les transformations qui soumettent chaque système matériel à une instabilité permanente. Mais ces transformations et cette instabilité n'en sont pas moins une conséquence nécessaire du principe de l'inertie, quand on l'admet dans toute sa rigueur.

En effet, un système matériel quelconque ne peut que persister dans sa forme si tous les éléments qui le constituent sont absolument immobiles ou si le mouvement du

• ) Recherches sur le système du monde, SS 1V et VI.