Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
Page : Image 78
Révision de 29 janv. 2015 10:22:38, edited by Anonymes
151
15o TRANSMISSION ET DISTRIBUTION DES FORCES MOTRICES
AU MOYEN DE L'EAU SOUS PRESSION.
propre de la pompe, car celle-ci effectue réellement le traZ') , puisque la perte de charge équivaut vail 1000 U (Z un supplément à la hauteur d'élévation. Le second facteur représente donc le rendement de la conduite ascendante. Nous aurons lieu de revenir sur la quantité Z'. Nous nous arrêterons peu sur les pompes, qui sont un sujet suffisamment connu. Les pompes Girard, c'est-à-dire
rapport entre le volume d'eau refoulé dans l'accumulateur et celui qui est engendré par les pistons des pompes est en moyenne 0,982; ce rapport est l'expression d'un rendement partiel qui ne tient compte que des pertes des soupapes, des fuites, mais non des frottements inhérents au jeu
des pompes horizontales à piston plongeur et à double effet, qui sont les plus généralement admises pour les élévations d'eau, sont aussi à recommander pour les transmissions hydrauliques. Dans l'installation des docks de Marseille on a adopté des pompes à piston plein, dont la tige a une section moitié de celle du piston et qui, à chaque coup, débitent un volume égal au produit de la course par cette demi-section. Elles ne nécessitent que deux soupapes, au lieu de quatre, par corps de pompe et un tuyau de refoulement unique. Les expériences faites sur les appareils de ces docks ne fournissent pas d'indication sur la grandeur du rendement des pompes qui y fonctionnent. La raison en est que ces
expériences n'ont pas porté sur la puissance nette de la machine motrice. Nous voyons seulement par la relation qui en a été faite que le rapport entre le travail en eau montée (*) 1000 UZ et le travail brut de la vapeur sur les pistons est en moyenne 0,765. Il faudrait diviser ce rap-
de la pompe. 4. L'ingénieur qui a à étudier un projet de pompes doit non-seulement faire choix du système, niais encore fixer la vitesse, de laquelle les dimensions des pompes dépendent. Au point de vue de l'économie, on serait conduit à avoir une vitesse aussi grande que possible. Mais en même temps la vitesse exerce sur le rendement une influence dont il y a à tenir compte. L'eau est lancée d'abord dans un réservoir à air duquel part la conduite ascensionnelle proprement dite ; la force élastique de l'air du réservoir maintient
constante, ou à peu près, la vitesse avec laquelle l'eau marche dans cette conduite alors même qu'elle arrive dans le réservoir avec une vitesse variable. Mais l'eau contenue dans la conduite intermédiaire comprise entre la pompe et le réservoir perd nécessairement sa vitesse chaque fois que celle du piston devient nulle. La restitution de cette vitesse entraîne une dépense de force vive, et par suite de travail moteur(*). Si l'on appelle in la masse d'eau contenue dans
port par le coefficient de rendement du moteur pour avoir le rendement des pompes. Nous y voyons, en outre, que le
cette conduite intermédiaire, u la vitesse maximum que l'eau y prend et n le nombre de tours de l'arbre des pompes par minute,' on aura, suivant que la conduite est simple ou double (*), ce qui dépend du système adopté, à dé-
(1 Voir la Note S'a?' les appareils, etc., p. 145. L'auteur de cette
(*) Supposons qu'une pièce faisant partie d'une machine soit animée d'un mouvement alternatif dans une direction non hori-
Note calcule le travail brut par une certaine formule, et c'est au travail brut ainsi calculé que le chiffre 0,765 se rapporte. il admet de plus à priori le chiffre 0,750 comme coefficient de rendement de la machine à vapeur. Comme on aurait pour rendement des pompes
0,765, c'est-à.dire un nombre > 1, ce qui est impossible. il est évi0,750
dent, ou bien que la formule donne un travail brut inférieur à la réalité, ou que le moteur a un rendement supérieur à 0,75.
zontale ; si l'on imagine que la solidarité entre cette pièce et le reste
du mécanisme cesse d'exister pendant la descente, elle ne restituera pas, lors de la descente, le travail dépensé pour son élévation, en sorte que ce travail devra à chaque période être dépensé à nouveau. L'eau contenue dans la conduite intermédiaire joue un rôle analogue à celui de cette pièce fictive. (") On néglige ici l'inégalité de longeur de la conduite intermédiaire quand elle est double.