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160 TRANSMISSION ET DISTRIBUTION DES FORCES MOTRICES

raison pour ne pas l'adMettre clans l'occasion lorsqu'on se proposera la distribution de la force motrice comme objet exclusif ou partiel (*). En théorie, on pourrait adopter un accumulateur terminal dans une transmission du deuxième genre. Mais le motif

d'économie de canalisation n'a plus ici la même importance, tandis que le motif de sécurité exige absolument que l'accumulateur soit voisin des pompes et règle leur marche comme il a été dit plus haut. On peut cependant, pour di-

minuer la perte de charge quand la conduite est longue, adjoindre à l'accumulateur principal d'autres accumulateurs, l'un terminal, les autres intermédiaires. Ils sont un peu moins chargés que le principal et sont sans relation avec le moteur : leurs courses sont limitées par des arrêts fixes.

8. Ce n'est pas ici le lieu de parler des appareils dans lesquels la pression de l'eau est utilisée pour le levage des fardeaux. Nous ferons seulement observer que la plupart d'entre eux comportent l'interposition d'un mécanisme funiculaire, dont la destination est de faire que la course du piston moteur ne soit qu'une petite fraction de celle que le fardeau doit parcourir. Il s'ensuit nécessairement que la pression exercée par l'eau sur le piston devra être égale au poids du fardeau multiplié par l'inverse de cette fraction, sans compter le surcroît requis pour vaincre les résistances passives très-considérables que présente le mécanisme funiculaire. On est donc amené, pour ne pas avoir besoin de trop gros diamètres de cylindres, à réaliser d'énormes pressions, et c'est ce qui a conduit à l'installation des transmissions du deuxième genre. (*) Nous pouvons citer comme fonctionnant avec un réservoir terminal les distributions d'eau de Vevey (voir Annales du génie civil, 1875), de Zürich (voir Schweizerische polytechnische Zeitschrift., t. XV) et de Genève. La première est alimentée par une source; les deux autres par des usines élévatoires. Tous trois desservent de nombreux récepteurs à pression d'eau.

AU MOYEN DE L'EAU SOUS PRESSION.

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Nous n'envisagerons ici l'application de la transmission hydraulique qu'en vue d'opérations industrielles quelcorr(lues les moteurs à pression d'eau dont nous nous occuperons ne seront donc que des moteurs d'atelier, c'est-à:

dire des moteurs produisant un mouvement continu de rotation. 11 y en a deux catégories.

Dans les uns l'eau produit directement le mouvement de rotation ce sont de véritables turbines. Le seul système de turbine que nous ayons vu appliquer sous cette forme est la turbine à axe horizontal et à admission par:

tielle (*), imaginée par Girard. Ce moteur est très-simple et très-commode d'installation. Il a l'inconvénient de ne don-

ner qu'un rendement de 65 p. soo et de n'admettre que d'assez grandes vitesses ; si, pour diminuer la vitesse, on cherche à agrandir le diamètre de la couronne, l'appareil a trop d'inertie. La difficulté relative à la vitesse rend ce moteur impropre aux grandes pressions, et surtout à celles des transmissions du deuxième genre. Dans les autres moteurs l'eau agit sur un piston dont le mouvement alternatif imprime à un arbre un mouvement de rotation par les moyens de transmission ordinaires. Le moteur Armstrong, appliqué aux docks de Marseille, se compose de trois cylindres oscillants, avec pistons plongeurs à simple effet agissant sur un arbre par trois manivelles à 1200. La distribution se fait par tiroirs. Le rendement n'est que de 45 p. t oo. M. Devillez (ouvrage déjà cité, p. 177 et suiv.) a proposé, pour les travaux de mines, une machine rotative à pression d'eau avec distribution par un double piston. De tous les moteurs de ce genre, le plus répandu est le moteur Schmid (voy. PI. XXVI du Cours de machines de M. J. Canon), dont le cylindre est oscillant et dont la dis(*) Des turbines de ce genre fonctionnent à Neuchâtel, en Suisse. TOME

1875.