Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
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162 TRANSMISSION ET DISTRIBUTION DES FORCES 110TRICES
tribution se fait sans excentrique, par le mouvement relatif de deux surfaces cylindriques appliquées l'une contre autre et ayant pour axe l'axe d'oscillation des tourillons. La surface convexe, faisant corps avec le cylindre et jouant le rôle de table de lumière, tourne dans la surface concave qui est fixe et joue le rôle de tiroir. L'invention de ce moteur a été un immense service rendu aux petites industries. Son extrême simplicité et son rendement élevé (8o à 85 p. too)
en propagent rapidement l'emploi dans toutes les villes pourvues d'une distribution d'eau sous pression suffisante: on le recherche surtout pour les industries où l'interven-
tion de la force motrice a un caractère accidentel et discontinu (5).
9. De l'incompressibilité presque complète de l'eau, il résulte que celle-ci ne subit pas de détente appréciable en
agissant dans les récepteurs. Il en résulte en outre que
i65 perte par l'espace mort, qui jouent le rôle principal dans l'économie des récepteurs à vapeur et à air comprimé, se AU MOYEN DE L'EAU SOUS PRESSION.
trouvent éliminées, on n'a plus à envisager que la pertc du travail due aux frottements des organes du moteur. Par conséquent pour résoudre cette question, la plus importante de celles qui concernent une transmission hydraulique: sous quelle pression convient-il de faire fonctionner
celle-ci au point de vue d'un rendement avantageux ? il faut chercher si c'est en augmentant ou en diminuant la pression qu'on réduira la perte de travail par frottement. C'est ce qu'il nous reste à examiner. Dans cette recherche, il faut d'abord supposer identiques les autres circonstances qui peuvent influer sur la perte dont
il s'agît ; c'est pourquoi nous supposerons que le moteur fonctionne avec un même nombre de tours par minute et que le rapport de la course du piston à son diamètre est
l'existence d'espaces morts n'exerce pas d'influence sur le travail des récepteurs, de même qu'elle n'en exerce aucune sur le' produit des pompes; en effet, l'eau qui est contenue dans l'espace mort,- du moment qu'elle est remise en communication avec l'eau motrice, se retrouve dans le même état qu'au moment de son introduction. Le tout est d'em-
invariable.
pêcher cette eau de s'échapper pendant la course rétrograde du piston. Elle né pourrait s'échapper qu'en vertu d'une aspiration exercée par le tuyau de fuite ou d'une rentrée d'air ; or on est toujours maître de l'empêcher en
l'est à s2. Le travail par course simple sera donc le' produit
faisant déboucher ce tuyau au niveau de la partie supérieure
du cylindre du récepteur : on est sûr alors qu'il ne s'échappe qu'un volume d'eau égal à celui que le piston déplace, et que par conséquent l'espace mort demeure rempli.
Du moment que la perte par détente incomplète et la (*) Le type du moteur Sclimid ne serait pas à recommander comme moteur à air comprimé (avec détente fixe), du moins sous sa forme actuelle, à cause de la grandeur des espaces morts.
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Soient s la surface du piston, c la course, z la pression
en mètres d'eau. Le travail brut par demi-tour ou par course simple est m000zsc. En vertu de la seconde hypothèse ci-dessus, c est proportionnel à par conséquent se 3
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de zs-2 par un coefficient constant. D'après notre première hypothèse, c'est ce produit qui, pour un moteur de force brute donnée, devra être constant. Nous poserons donc 3
B, B étant une constante, et nous chercherons quelle influence la valeur de z exerce sur le frottement qui correspond également à une simple course. Le travail du frottement ne peut pas être examiné en bloc; il faut l'étudier séparément pour les différents organes d'un récepteur à piston sous sa forme la plus générale. a) Frottement du coulisseau et de la glissière. -Si nous appelons N la pression normale avec laquelle le coulis-
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