Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
Page : Image 92
Révision de 14 nov. 2014 17:08:17, edited by Anonymes
POUSSIÈRE DE HOUILLE DANS LES MMES.
POUSSIÈRE DE HOUILLE DANS LES MINES.
signale le rôle fâcheux que peuvent jouer ces poussières, dans les explosions, et recommande l'arrosement des galeries sèches oit le passage des hommes et des chevaux produit une poudre de houille impalpable.
brun (Loire), deux fois des lampes ont allumé le poussier de charbon, en produisant des flammes de 7 à 8 mètres de longueur et une légère détonation. Sur le même puits, au jour, le feu d'une grille a enflammé la poussière fine de
178
179
Dans un mémoire sur son système de portes (*) , M. Ver-
charbon en suspension dans l'air; il s'est produit une
pilleux parle aussi des effets que peuvent produire les
flamme rouge, avec explosion légère. Dans la même mine,
poussières dans les coups de grisou. Aujourd'hui, en présence de faits nouveaux ou mieux étudiés, plusieurs ingénieurs vont plus loin : d'après eux,
il est arrivé à des boiseurs d'être brûlés par suite de l'inilammation, au contact de leurs lampes, de la poussière qu'ils produisaient pendant leur travail.
la présence de poussières fines dans Fair, sans trace de gaz combustibles, peut donner lieu à des inflammations qui, bien qu'essentiellement localisées, sont souvent trèsdangereuses pour les ouvriers. Les Annales des mines (7e série, tome II, 1872; p. 255) ont déjà appelé l'attention des lecteurs sur deux accidents où l'inflammation des poussières a joué un rôle important.
D'autres accidents sembleraient confirmer cette manière de voir. Le 12 décembre 1874, au puits Dyèvre de la concession de la Béraudière (Loire), l'explosion d'un coup de mine tiré en M (Pl. IV, fig. 1) dans un chantier dépourvu de grisou, produisit une flamme rougeâtre, qui se propagea sur une longueur d'une quinzaine de mètres, en franchissant un coude très-brusque de galerie. Des trois ouvriers qui
se trouvaient là, en A, B et C, un fut légèrement brûlé, mais les deux autres, qui virent arriver le feu, se couchèrent à terre et ne furent point atteints. On trouve aussi, dans les premiers comptes rendus des Réunions mensuelles de la Société de l'industrie minérale pour 1875, la mention d'inflammations de poussières dans des mines sans grisou. Au puits Montmartre n° 1, de la concession de Beau(*) Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 1864, t. p. 466, et Annales des mines, 6' série, 1867, t. XII, p. 661.
Au puits du Chauffour, de la concession d'Anzin (Nord),
l'explosion de coups de mine a été suivie de flammes de to à 12 mètres de long, sans qu'il y eût trace de grisou. Dans des expériences faites à la mine du Treuil, on a obtenu de longues flammes dues à la combustion des poussières.
L'accord est loin, d'ailleurs, d'être établi sur la nature et l'importance de cette combustion des poussières, en l'absence du grisou : il faudra encore beaucoup d'observations et d'expériences soigneusement faites pour éclaircir complètement la question. On trouvera, dans le mémoire qui
suit, de M. Vital, d'une part, les diverses circonstances d'un accident du genre de ceux qui nous occupent, minutieusement décrites, et, d'autre part, le compte rendu des expériences intéressantes qu'il a exécutées à cette occasion.