Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
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AFFINAGE DE L'OR ARGENTIFÈRE
EN AUSTRALIE.
une seconde fusion dans un creuset en plombagine. A la suite de cette seconde fusion, l'or fin est coulé en lingots. Il contient de 5 à 9 millièmes d'argent et des traces de
rapidement au fond du creuset, avant que la réaction n'ait été complète. Dans la pratique, l'argent obtenu par cette méthode contenait souvent 10 à 15, quelquefois jusqu'à 4o
cuivre.
millièmes d'or.
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On obtient directement par cette opération, à l'état d'or fin, environ 98 p. loo de la totalité de l'or contenu dans le métal brut. Les 2 p. i oo qui restent sont retenus dans le chlorure d'argent d'où on les sépare par le raffinage.
2° Raffinage du chlorure d'argent. - Le chlorure d'argent, obtenu comme résidu de l'opération précédente, est un sel verdâtre très-déliquescent. 11 contient, outre une petite quantité de cuivre, mie assez forte proportion d'or, qui varie, par rapport à l'argent, de 12 à 20 p. lm Cet or est en partie disséminé dans la masse, en partie aussi à l'état de combinaison chimique, probablement sous la forme d'un chlorure double d'or et d'argent. Soumis à une seconde, fusion, le chlorure abandonne 6o p. 100 de l'or qu'il contient ; les 4o p. lao qui restent sont sans doute retenus dans le sel à l'état de combinaison. Divers procédés ont été successivement essayés pour extraire du chlorure d'argent la totalité de l'or qu'il contient. La grande difficulté est d'obtenir dans la pratique,
et en opérant en grand, des résultats réguliers. On eut d'abord recours à une seconde fusion du chlorure avec addition de 8 à io p. 100 d'argent métallique en ro<mures. L'argent se substitue dans le chlorure à l'or qui se précipite et qui forme un culot métallique au fond du creuset. Dans les essais au laboratoire, ce procédé avait donné de très-bons résultats. Il ne restait dans le chlorure, associé à l'argent, que de 15 à 27 dix-millièmes d'or. Sur une plus grande échelle, les résultats obtenus ont été moins satisfaisants et surtout très-irréguliers. Quelque soin que l'on prenne d'agiter le bain de chlorure d'argent pen-
dant l'opération, l'argent métallique se rassemble assez
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On paraît avoir mieux réussi en remplaçant l'argent métallique par du carbonate de soude. Le chlorure métallique étant préalablement fondu, on y introduit le carbonate de soude en poudre. L'opération doit être conduite avec soin, de manière à éviter une réaction trop vive et des pertes par projection. Pour opérer dans de bonnes conditions, on doit couvrir la surface du bain de chlorure d'argent d'une couche de borax fondu de 4 à 5 millimètres, sur laquelle on introduit graduellement et à petites doses le carbonate alcalin (1. On opère sur 250 onces, soit 7.155 grammes de chlorure d'argent, pour lesquels on ajoute de 5 à 600 grammes de carbonate de soude. L'opération se
fait dans un creuset en terre réfractaire imprégné de borax, placé dans un four de fusion ; elle dure environ 2 heures 1/4, savoir. :i heure 10' pour la fusion complète du chlorure; 25' pour l'introduction et la fusion du borax; 25' pour l'introduction du carbonate de soude ; 15' de coup de feu, le creuset fermé, pour compléter la réaction. La présence du cuivre en quantité notable aurait pour effet d'allonger la durée de l'opération. Le creuset étant séparé
du feu, on sépare le chlorure par décantation ; l'or reste en culot au fond du creuset ; il contient environ 10 p. ioo d'argent, et doit repasser à la première opération.
Si nous supposons qu'en opérant sur 250 onces de chlorure d'argent contenant 25 p. ioo d'or, on emploie 55o grammes de carbonate de soude, et que l'or précipité retienne 10 p. oo d'argent, nous pouvons calculer au (*) Voir à ce sujet une communication du D' Leibius, directeur de la monnaie de Sydney, dans les u Transactions of the Royal Society of New South Wales,
en novembre 1872.